Fan fiction. Parmi les reliques d'un écrivain célèbre, son bureau fait souvent figure de pièce maîtresse. Si Nick Hornby se voyait un jour honoré d'un musée, le visiteur distinguerait au mur les portraits de ses deux pères tutélaires, que rien ne semble rapprocher sauf l'exercice d'admiration auquel il se livre ici : Dickens et Prince. "Autrefois, se souvient Hornby, un truc [...] circulait, un mème avant l'heure [...] qui soulignait les étranges similitudes entre Abraham Lincoln et John Fitzgerald Kennedy", tous deux élus au Congrès en l'année 46 de leur siècle, présidents en 60, morts assassinés d'une balle dans la tête un vendredi. Rien de tel concernant Dickens et Prince, si ce n'est d'être décédés avant 60 ans, d'avoir sans relâche couru le jupon, grandi dans une famille désargentée et − aux sources de la fascination d'Hornby − laissé dans leur glorieux sillage une œuvre monumentale, fruit d'une productivité hors du commun. Dickens fut ainsi capable de mener de front les intrigues d'Oliver Twist et Nicholas Nickleby, tandis que la réédition posthume de l'album Sign o' the Times ne comprenait pas moins de soixante-trois chansons inédites de Prince ! Quand l'un "participait du tissu de la vie britannique" grâce à de grands romans populaires, l'autre avait réussi en une chanson à "s'approprier le copyright d'une couleur tout entière", une pluie violette sous laquelle dansent encore les amoureux du monde entier. Déroulant le fil de ces destins exceptionnels, partageant des anecdotes méconnues et une approche enthousiaste et inspirée de leur travail, Nick Hornby invite ses lecteurs à rendre hommage à ceux qui, comme Dickens et Prince pour lui, appartiennent à leur famille de cœur.
Dickens & Prince. Un génie bien particulier
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Traduit de l’anglais par Christine Barbaste
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 19,90 € ; 192 p.
ISBN: 9782234096295