Mardi 24 mai, aux Tuileries à paris, dans le cadre du e-G8, la table ronde sur « la propriété intellectuelle dans l'économie de la culture à l'ère du numérique », a été l'occasion d'un débat entre partisans et opposants à une réglementation d'Internet et à la lutte contre le téléchargement illégal.
Modérateur de la séance, Bruno Patino, responsable du développement numérique et de la stratégie à Radio France, a initié la séance sur le thème d'un «débat pacifié».
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, s'est fait l'avocat de la loi Hadopi au nom de la défense du droit d'auteur préalable à la protection du processus créatif, appuyé par Harmut Ostrowski, P-DG de Bertelsmann et partisan de longue date de la lutte contre la piraterie, par Antoine Gallimard, P-DG du groupe et président du Syndicat national de l'édition, par Pascal Nègre, P-DG d'Universal Music France, ou par Jim Gianopulos, président de la 20th Century Fox, partisan d'une législation en cas d'échec d'accords volontaires à rechercher au préalable.
Invité de dernière minute, l'Américain John Perry Barlow, ancien éleveur et ancien parolier du groupe rock Grateful Dead, auteur dès 1996 d'une déclaration d'indépendance du cyberespace, est le seul à s'être opposé à la réglementation du droit d'auteur au nom de la défense de la création, jugeant «d'un autre âge» les normes prônées par les autres participants de cette table ronde.
Ces positions contrastées ont aussi été représentées dans le public par les interventions d'une part de Jérémie Zimmermann, fondateur de la Quadrature du Net, qui soutient le principe de liberté d'Internet et farouche opposant à la loi Hadopi, et d'autre part de Patrick Zelnik (éditions Naïve), auteur pour le gouvernement du rapport Création et Internet rendu en janvier 2010.