Le 17 février 2026 paraîtront chez Flammarion les mémoires de Gisèle Pelicot ont fait part dans un communiqué les éditions Flammarion. Intitulé Et la joie de vivre, l'ouvrage, initialement annoncé en mars dernier pour janvier 2026, paraîtra simultanément dans une vingtaine de langues, précise la maison du groupe Madrigall, qui en a cédé les droits dans de nombreux pays.

Ainsi en Grande-Bretagne comme aux États-Unis, le titre paraîtra sous le titre anglais A Hymn to Life (Un hymne à la vie), édité par The Bodley Head, une maison du groupe Penguin Random House.

Un premier tirage à plus de 100 000 exemplaires

Le nombre d’acquisitions pourrait s’envoler à l’approche de la Foire de Francfort, mi-octobre, alors que c’est l’agente Susanna Lea qui se charge d’en négocier les droits à l’international et que le procès en appel de l'un des condamnés en première instance doit s’ouvrir le 6 octobre.

« Depuis le procès (en première instance, ouvert le 2 septembre 2024, ndlr), elle qui n’a jamais pris la parole et est devenue un symbole mondial de la dignité des femmes a décidé de raconter son histoire avec ses propres mots, écrit la maison d’édition dirigée par Sophie de Closets dans un communiqué. Elle veut transmettre un message d’espoir à tous ceux et toutes celles qui traversent des épreuves, comme à ceux et celles qui l’ont soutenue au cours de ces semaines d’automne 2024 ».

Le récit de près de 300 pages a été écrit avec la journaliste et romancière Judith Perrignon et selon nos informations, le premier tirage dépassera largement les 100 000 exemplaires.

Âgée de 72 ans, Gisèle Pelicot a été droguée et violée pendant des années à son domicile par son mari, Dominique Pelicot, et des dizaines d'hommes que ce dernier recrutait sur Internet.

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Elle a refusé que le procès, qui s'est tenu entre septembre et décembre 2024 à Avignon, se déroule à huis clos afin que « la honte » change de camp.

Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et n'a pas fait appel.

Ses 50 coaccusés, âgés de 27 à 74 ans et qui ont pour la plupart été reconnus coupables de viols, ont été condamnés à des peines s'échelonnant entre trois ans de prison dont deux avec sursis, et 15 ans de réclusion criminelle.

Depuis ce procès retentissant, Gisèle Pelicot a reçu le Prix Liberté, décerné par 10 000 jeunes issus de 84 pays, « pour son combat contre la banalisation du viol et des violences sexuelles ». Mi-avril, elle a été désignée parmi les « 100 personnes les plus influentes de 2025 » par le magazine américain Time.

De son côté, sa fille Caroline Darian a déjà écrit deux essais chez JC Lattès, dont le premier, Et j'ai cessé de t'appeler papa : quand la soumission chimique frappe une famille, paru avant le procès de son père, s’est écoulé à 16 000 exemplaires en France.

Le second, Pour que l'on se souvienne : après le procès de Mazan, le combat pour toutes les victimes de soumission chimique, paru en mars dernier, s’est vendu à 6 000 exemplaires en France, mais également à l’étranger. La semaine prochaine, Caroline Darian participera au festival du livre de Göteborg, en Suède, en tant qu’invitée d’honneur. Son premier livre publié par Forum, une maison du groupe Bonnier, s'est écoulé à 25 000 exemplaires dans le pays.