Proclamation

Hala Moughanie, le Sud et la littérature à l’honneur pour la remise du prix France-Liban

À l’IMA le 17 décembre, le mécène Philippe Hélou remet le prix France-Liban à Hala Moughanie pour "Les Bestioles" paru chez Elyzad - Photo Sarra Ghorbal

Hala Moughanie, le Sud et la littérature à l’honneur pour la remise du prix France-Liban

Hala Moughanie est récompensée pour son roman Les bestioles, paru aux éditions Elyzad. La cérémonie de remise s’est déroulée le 17 décembre à l’Institut du monde arabe. Récit. 

Par Alexandre Mouawad
Créé le 22.12.2025 à 15h46

La salle était comble et comblée à l’Institut du monde arabe ce mercredi 17 décembre. Alors que le prix France-Liban était remis à Hala Moughanie pour Les Bestioles, paru chez Elyzad, on a pu apprécier la qualité des échanges entre les quatre finalistes et trois membres du jury.

Attachée du livre à l’Institut français de Beyrouth depuis août, Sarra Ghorbal était à Paris ce jour-là. Elle salue la richesse de ce prix ainsi que le format de cette cérémonie, ouverte au public, « particulièrement chaleureuse et intelligente » où elle se rendait pour la deuxième année, s’étonnant de ne pas en avoir entendu parler plus tôt.

Enthousiaste également quand elle évoque la mention spéciale de cette année, Les jeunes constellations. Prédilection pour un naufrage, de Rayas Richa paru chez Quidam éditeur. « Ce prix et cette cérémonie font la part belle à la littérature », se réjouit l’ancienne attachée du livre en Tunisie, soulignant que la maison Elyzad, fondée et basée à Tunis est à l’honneur.

Multiplicité de voix et d'histoires

Il n’est qu’à voir la liste des lauréates et lauréats de ce prix aux 46 automnes pour en comprendre la richesse. Sa secrétaire, Georgia Makhlouf, rappelle qu’il fut créé par l’universitaire Jacques Chevrier en 1981 et l’un des premiers prix décernés par l’Association des écrivains de langue française, l’Adelf, qui en attribue 10 aujourd’hui. « Mais c’est le seul qui a continué sans interruption », rappelle l’écrivaine en lice pour le Prix des cinq continents de la francophonie cette année pour son roman Pays amer (Presses de la cité) et lauréate du prix France-Liban en 2006. L’Orient-Le jour écrivait d’elle la semaine dernière qu’elle « remet le Liban au cœur de la francophonie littéraire ».

Pour appréhender le Liban, la multiplicité de ses voix et de ses histoires, l’un des moyens les plus efficaces est de beaucoup emprunter et écouter ses taxis, du moins quand on a la chance de s’y trouver. Depuis Paris, une bonne façon de s’en rapprocher pourrait être de lire les lauréats du prix France-Liban – que leurs origines ou leurs récits soient libanais : leurs littératures racontent comme personne cet endroit du monde que nul ne connaît moins que ceux qui pensent l’avoir compris.

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