Le 16 mai dernier, Greenpeace alertait sur deux poursuites judiciaires lancées en 2016 par le papetier à son encontre "pour réduire [l’ONG] au silence et l’empêcher de faire campagne pour défendre la forêt boréale". Ces deux procédures, l'une au Canada et l'autre aux Etats-Unis, menacent financièrement l'ONG par l'ampleur des dommages demandés.
Plus d’une centaine d’auteurs internationaux avaient alors signé, en mai dernier, un manifeste, à l’invitation de Greenpeace, pour soutenir la liberté d’expression et la protection des forêts.
Dans son rapport récusé par Résolu, Greenpeace avait appelé les principaux éditeurs s’approvisionnant auprès du papetier à prendre des engagements pour protéger les forêts mises à mal par le fournisseur de papier. "Hachette Livre est la première maison à répondre", se félicite l’ONG dans son communiqué.
Dans sa lettre, Arnaud Nourry souligne l’importance de l’engagement de son groupe en faveur du label environnemental FSC et dénonce des démarches juridiques "excessives" de la part de Résolu.
"A une époque où les Etats-Unis ont décidé de tourner le dos aux Accords de Paris sur le changement climatique, il nous paraît plus nécessaire que jamais que des ONG indépendantes comme Greenpeace puissent faire leur travail. Sinon, qui va prendre la défense de l’environnement dans les années qui viennent?", s’interroge Arnaud Nourry dans sa lettre, publiée sur le site internet de Hachette Livre.
Suite à la lettre du P-DG de Hachette, Greenpeace renouvelle son appel à d’autres groupes comme Penguin Random House, HarperCollins, MacMillan et Simon & Schuster.