A la tête des 57 librairies Chapitre depuis deux mois (lire
notre actualité), Michel Rességuier ne le cache pas. «
Aujourd'hui, je ne peux pas dire ce que sera le réseau à la fin de l'année, mais pour le moment, nous travaillons à dégager un modèle économique pérenne tout en gérant l'urgence avec des mesures à court terme, qui ne constituent en rien une stratégie. D'ici la fin de l'été, nous serons capables de présenter un projet abouti. Reste à savoir comment nous le financerons. »
En attendant, pour traiter l'urgence, le nouveau président a donné la priorité aux cessions de magasins, suspendant la consultation du PSE auprès du comité d'entreprise durant l'été. Ainsi, la décision est déjà actée pour Mont-St-Aignan, qui retourne dans le giron de la famille qui l'a créé, pour Rennes, repris par son fondateur François-Régis Sirjacq, et pour Toulouse, porté par Benoît Bougerol, déjà à la tête de la Maison du livre à Rodez (lire
notre actualité). Dax et Grenoble devraient suivre d'ici la fin du mois, alors que 11 nouveaux magasins suscitent l'intérêt de repreneurs potentiels.
Un IRM lancé dans chaque magasin Côté plan de relance, le président de Chapitre a ouvert quatre chantiers qui forment un ensemble baptisé « IRM des magasins ». Les deux premiers points consistent à
sonder les clients via une enquête de qualité dont les résultats ont déjà été examinés, et à
écouter les salariés, qui, selon Michel Rességuier, «
ont beaucoup de choses à dire et manifestent compétences et lucidité. »
Troisième axe de travail, la
rentabilité complète de chaque famille de produits est scrutée à la loupe dans tous les points de vente, afin de déceler les secteurs défaillants. «
C'est une manière de voir où le client vote avec son portefeuille et donc, là où nous sommes reconnus », explique le dirigeant.
Enfin, 15 groupes de travail ont été mis en place pour plancher sur
l'optimisation du fonctionnement global de l'entreprise, «
un très gros chantier qui devrait donner de bons résultats », assure Michel Rességuier. Les premiers retours ont été mis sur la table début juillet.
Reste Loglibris. S'il manifeste une grande prudence sur le sujet, préférant attendre la fin de ses « IRM » pour trancher la question, le président d'Actissia Retail reconnait que «
la valeur ajoutée de cette chaine de distribution ne saute pas aux yeux. Visiblement, elle n'a convaincu ni nos opérationnels logistique, ni notre organisation achat. »