A côté des ouvertures et des travaux d'agrandissement, les fermetures sont malheureusement nombreuses. A fin de juin, entre le 28 et le 30, deux librairies parisiennes, Charlemagne (4e), avec un fort rayon scolaire, et Fantasmagories (3e), spécialisée en BD, ainsi qu'Hervieu, l'institution d'Argentan dans l'Orne, ont définitivement fermé leurs portes. Les raisons de ces fermetures sont diverses : départ à la retraite pour Charlemagne, problèmes financiers pour Fantasmagories, dureté du métier pour Hervieu... Toutes ces disparitions témoignent de la fragilité de la profession. De manière moins radicale, à Pau, la Librairie des Pyrénées, spécialisée autour des voyages et de la montagne, a également tiré le rideau le 30 juin, mais elle poursuivra son activité sur Internet. En outre, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un commerce de vêtements mais de livres qui prendra la suite : un généraliste, L'Escampette, devrait ouvrir dans les locaux laissés vacants. Dans la série noire de l'été, il convient d'ajouter la disparition de la librairie anglophone The Village Voice (Paris 6e), programmée fin juillet.
Rappelons que non loin de là, la librairie internationale Touzot (Paris 6e) a quitté, au printemps, sa boutique située rue Saint-Sulpice. Toutefois, si cette institution a cédé son magasin à la marque de vêtements Iro et, tout récemment, son activité de vente aux collectivités aux Amateurs de livres, c'est pour se consacrer à la création d'un musée du livre dans une ancienne basilique au sud de Poitiers, tout en conservant une activité de vente à distance.