Les Avrils : « Ce sont les libraires qui ont porté le livre de Bérénice Pichat »
Le roman La petite bonne de Bérénice Pichat, publié aux éditions Les Avrils, a reçu le prix des libraires 2025. Une consécration pour cette œuvre saluée autant par le public que par les professionnels du livre, avec déjà 42 000 exemplaires vendus. Les éditrices Sandrine Thévenet et Lola Nicolle nous en disent plus.
Mercredi 14 mai, un jury composé de plus de 1 000 libraires indépendants distinguait Bérénice Pichat dans la catégorie roman français pour La petite bonne, publié aux Avrils en août 2024. Les deux cofondatrices de la jeune maison, Sandrine Thévenet et Lola Nicolle, reviennent sur le parcours de l’ouvrage.
SandrineThévenet : C’est une reconnaissance extraordinaire. Les libraires sont un maillon essentiel dans la chaîne du livre, ce sont d’ailleurs eux qui ont porté le roman dès le début.
LolaNicolle : Lapetitebonne est un livre facile d’accès tout en étant exigeant dans sa forme. Il correspond tout à fait à ce que nous souhaitons défendre aux Avrils. Ce prix est donc aussi une manière de récompenser un ouvrage qui laisse la place au lecteur et lui offre un moment de grande traversée.
L.N. : Le nouveau tirage devrait être à plus de 10 000 exemplaires supplémentaires mais rien n’est encore sûr. Aux Avrils, on préfère être prudentes quitte à multiplier les réimpressions.
S.T. : Avec ce nouveau tirage, on en sera à la 9e réimpression ! L’ouvrage a déjà été vendu à 42 000 exemplaires, c’est la meilleure vente de la maison.
Quel a été le parcours du livre avant ce prix ?
L.N. : Bérénice Pichat nous a envoyé son manuscrit par mail. Dès qu’on l’a lu, cela nous a paru évident de la publier. Une impression confirmée rapidement puisque le roman a été préempté en livre de poche
S.T. : Du côté des libraires aussi, on a très vite eu de bons retours. Je me souviens d’avoir été très émue de certains messages qui racontaient que les lecteurs revenaient acheter le livre à leur mère, leur frère ou leur amie tellement ils l’avaient aimé !
Le groupe Editis a récemment acheté le groupe Delcourt, dont votre maison fait partie. Cette acquisition a-t-elle transformé votre manière de travailler ?
L.N. : Delcourt a toujours été d’un grand soutien et nous le remercions. Aujourd’hui, on ne ressent pas de bouleversement mais on se sent portées par un groupe et cela est très précieux, surtout en ce moment ! Pour autant, nous restons attentives car l'autonomie éditoriale est un pré-requis particulièrement important pour nous.
Quelques mots sur votre rentrée littéraire 2025 ?
S.T. : Comme chaque année, nous proposons une rentrée resserrée avec deux titres. Le premier est le cinquième roman de Didier Castino, L’Application des peines. Un livre sur la difficulté de la réinsertion au sortir de la prison et sur l’amitié.
L.N. : Le second s’appelle Le désir dans la cage. C’est un livre d’Alissa Wenz qui raconte le parcours de Mel Bonis une compositrice du XIXe siècle empêchée par les normes sociales de son époque. L’écriture est fiévreuse et emportée, c’est un très bel ouvrage qui nous vaut déjà plusieurs retours encourageants.
Le prix des libraires, une distinction prescriptrice
Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
Johana Gustawsson a été couronnée, jeudi 15 mai, du 56ᵉ prix Maison de la presse pour Les Morsures du silence (Calmann-Lévy). L'écrivaine a reçu sa récompense lors d’une cérémonie de remise à la Maison de la Recherche, à Paris.
Caroline Hinault a été récompensée, jeudi 15 mai, du prix de littérature de la Porte Dorée pour Traverser les forêts (Rouergue). Le prix BD a été attribué à Kamel Khélif pour Dans le cœur des autres (Le Tripode).