Dans le rapport financier de son dernier trimestre de l’année 2015, Simon & Schuster constate que les ventes d’ebooks ne représentent plus que 21% du total de ses ventes, contre 24% à la même période en 2014. L’éditeur observe également que, malgré cette baisse des ventes de livres numériques, les ventes globales enregistrent une hausse de 8% sur l’année, due à l'augmentation des ventes des livres imprimés.
HarperCollins dresse le même constat, en révélant que ses ventes d’ebooks ont chuté de 5% entre le dernier trimestre 2014 et le dernier trimestre 2015. Les livres numériques représentent désormais 16% du chiffre d’affaires global de l’éditeur. Ils avoisinaient les 18% en 2014.
Le rapport d’Hachette ne déroge pas à la tendance: les ventes d’ebooks qui représentaient 10% de ses ventes globales au dernier trimestre 2014, chutent à 7,5% à la même période en 2015. L’éditeur confirme que dans le même temps, ses ventes de livres papier ont augmenté continuellement.
Dans son article pour Livres Hebdo intitulé L’Uberisation de l’édition n’est pas pour demain, l’économiste Françoise Benhamou évoquait notamment la hausse des prix des ebooks comme l’un des facteurs pouvant expliquer ce désamour. Les gros éditeurs, qui ont signé de nouveaux contrats de distribution, ont sensiblement augmenté le prix standard des livres numériques depuis un an (établi par Amazon à 9,99$ soit 8,94€), pouvant désormais aller jusqu’à 16,99$ (15,26€).