Médiation

Réforme de la gouvernance et clarification éditoriale pour le FIBD d'Angoulême

Jacques Renard - Photo Véronique Guillien

Réforme de la gouvernance et clarification éditoriale pour le FIBD d'Angoulême

La mission de médiation confiée à Jacques Renard a rendu ses premières conclusions. D'ores et déjà, le FIBD va devoir changer de mode de gouvernance, en créant une nouvelle structure qui sera l'unique interlocutrice de l'opérateur du festival. 

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Par Vincy Thomas
Créé le 12.07.2016 à 20h26

La mission de médiation confiée à Jacques Renard sur l'avenir du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême a rédigé un point d'étape, communiqué par le ministère de la Culture et de la Communication ce mardi 12 juillet. Une chose est certaine, la 44e édition du FIBD aura bien lieu en janvier 2017.

Réforme de la gouvernance

"Cette mission de médiation a permis de confirmer le profond attachement de l'ensemble des acteurs concernés à la pérennité et au développement de ce Festival" explique en préambule le ministère. Le travail de la mission a aussi permis de dégager deux axes prioritaires: un profond changement de la gouvernance du festival et de la répartition des responsabilités qui s'y attachent et une clarification de la ligne éditoriale et artistique de la manifestation.

Il a été décidé de mettre en chantier une réforme institutionnelle du FIBD. La nouvelle gouvernance devra rassembler l'ensemble des acteurs concernés et, en respectant l'indépendance de la programmation du festival, associer davantage les financeurs (publics et privés) aux grandes décisions concernant le festival. 

9ème Art+ devra composer avec une nouvelle association

La première étape sera donc de créer une association de préfiguration dès la rentrée. Elle regroupera les partenaires publics, les organisations professionnelles représentatives du secteur de la BD (SBE, SEA, SNAC), les institutions et structures actives de la région (CIBDI, Magelis) ainsi que l'association "Festival international de la bande dessinée". Cette nouvelle structure recevra les subventions et apports de ses membres fondateurs et disposera d'une convention d'objectifs et de moyens, à partir de l'édition 2018. Par ailleurs, cette nouvelle association définira la ligne éditoriale et proposera à la société 9ème Art+, opérateur actuel de la manifestation, un contrat pluriannuel renouvelable. 

Parité à l'unanimité

Dans un second temps, une nouvelle structure sera créée pour porter de manière institutionnelle le Festival et devenir l'interlocutrice unique de 9ème Art+, sur le modèle du festival de Cannes. Le ministère ajoute travailler sur l'hypothèse de la création d'un Groupement d'intérêt public.

A ce point d'étape s'ajoute l'installation pérenne du comité de concertation pour définir la ligne éditoriale. Présidé par l'actuel médiateur, et regroupant le SNE, le SEA, le SNAC, le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme et 9ème Art+, ce comité a vocation à perdurer afin de préparer l'édition 2017 du festival dans "de bonnes conditions." D'ores et déjà, une mesure a fait l'unanimité des membres du comité: l'introduction systématique de la parité hommes/femmes dans les instances de sélection et les différents jurys.

Le ministère de la Culture et de la Communication avait confié cette mission de médiation sur le FIBD à Jacques Renard le 4 avril dernier afin de répondre à plusieurs problèmes soulevés aussi bien par les organisations professionnelles, les auteurs que les éditeurs concernant l'organisation et la stratégie du festival.

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