Chargé par la ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, d'une
mission de médiation concernant les conditions d'organisation du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême,
menacé de boycott par les éditeurs, Jacques Renard doit présenter d'ici à la fin juin un projet de réforme de la gouvernance de la manifestation et, d'ici novembre un
"shéma d'évolution structurel" de l'ensemble des institutions dédiées à l'image sur le territoire angoumoisin, précise sa
lettre de mission, en date du 4 avril, que
Livres Hebdo a pu se procurer.
Rappelant que "les incidents qui ont émaillé l'édition 2016 ont ouvert la voie à l'expression d'une volonté de changement et d'une aspiration à une véritable refondation", la ministre demande au médiateur non seulement de procéder à une "médiation entre les acteurs", mais aussi de "dessiner avec l'ensemble des parties prenantes au premier rang desquelles les collectivités territoriales les lignes directrices d'une politique de l'image ambitieuse à Angoulême".
D'ici juin
Audrey Azoulay souhaite que Jacques Renard établisse "un constat objectif des forces et faiblesses de la manifestation et de l'origine des obstacles qu'elle rencontre", un "bilan partagé" à partir duquel il amène les acteurs, "d'ici la fin de ce semestre", "à valider un processus de réforme permettant, à court terme, de garantir la programmation de l'édition 2017 et, à moyen terme, de refonder la gouvernance de la manifestation et de définir la répartition des responsabilités qui s'y attachent".
La ministre de la Culture et de la Communication souhaite faire un premier point d'étape avec le médiateur "au plus tard début juin".