Le français, c’est aussi bon pour la science

© Olivier Dion

Le français, c’est aussi bon pour la science

2 600 internautes ont signé la pétition lancée par les éditions Hermès pour défendre le français comme langue de la recherche.

Par Claude Combet
avec cc Créé le 15.04.2015 à 22h43

« La recherche française a besoin de publications en français », affirme une Lettre ouverte aux responsables de l’évaluation scientifique, lancée le 15 février sur Internet par les éditions Hermès. Elle a recueilli 2 600 signatures en cinq jours.

Affrontant la domination de l’anglais comme langue de la recherche mais aussi comme langue d’évaluation de leurs travaux, les chercheurs ont demandé au président d’Hermès Science, Sami Ménascé, de se mobiliser.

« Un bon livre, un article de revue et même un manuel écrits en français sont le plus souvent ignorés par les critères d’évaluation utilisés par nos agences. Les conséquences de cette politique sont malheureusement évidentes : publier en français devient tout simplement du temps perdu pour l’évaluation d’un enseignant ou d’un chercheur et donc pour leur carrière. C’est à terme la chronique de la mort annoncée des publications en français », regrettent les signataires de la lettre.

Ils demandent donc que ces publications soient prises en compte par les agences telles que le CNRS, le Conseil national des universités et l’Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.

« Les contribuables doivent avoir un accès en français à ce qu’ils ont soutenu par le biais de leurs impôts, la transmission des savoirs doit se faire dans la langue où est dispensé l’enseignement ; et enfin, le meilleur moyen d'accéder à la pensée d'un auteur est de discuter avec lui dans sa propre langue », avancent-ils.

Jean-Luc Schwartz (directeur de recherche au CNRS), Jean-Charles Pomerol (président de l’université Pierre et Marie Curie), Albert David (Directeur du « M-Lab », ENS Cachan), Jean-Marie Pierrel (Jean-Marie Pierrel, directeur du laboratoire Atilf du CNRS) figurent parmi les 2 600 signataires.

La pétition se trouve sur http://petition.hermespublishing.com/



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