La santé financière du groupe Vivendi est bonne. Le géant de l'édition et des médias de masse a présenté un chiffre d'affaires de 4,873 milliards d'euros au premier semestre 2022 soit une hausse de 10;9% par rapport à 2021. La société holding a notamment expliqué ses bons résultats par la progression économique du groupe Canal + et de sa branche communication Havas Group ainsi que l'intégration réussie de Prisma Média acquis par Vivendi depuis le 1er juin 2021.
A l'inverse, au premier semestre 2022, le CA d’Editis s’est établi à 344 millions d’euros, soit une baisse de 7,5 % à taux de change et périmètre constants par rapport à la même période en 2021. Vivendi a précisé dans un communiqué que les segments leaders de sa filiale éditoriale sont le tourisme et la BD.
Dans le détail, le groupe Havas a réalisé au premier semestre 2022 209 millions d’euros de chiffre d'affaires (CA), le groupe Canal+ 91 millions d’euros, et la filiale du spectacle vivant, production et festival Vivendi Village a enregistré 53 millions d’euros de CA. La contribution financière de la dernière acquisition de Vivendi, Prisma Media, s'élève à 135 millions d'euros de CA au premier semestre 2022. Tandis que les résultats nets de Vivendi pour la période de référence s'élèvent à 491 millions d'euros, soit une hausse de 0,5 % comparé au premier semestre 2021.
Développement mondial
Vivendi a aussi annoncé vouloir poursuivre son développement économique à l'international. « Havas Group y réalise déjà 80 % de son chiffre d’affaires et le Groupe Canal+ 40 %. Le projet de rapprochement avec le groupe Lagardère s’inscrit dans cette perspective. Notre objectif est d’atteindre une taille mondiale critique pour construire un modèle efficace et durable face aux mouvements de consolidation mondiaux et au poids croissant des grandes plateformes », a ainsi fait savoir Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi et PDG du groupe Havas.
Vivendi a profité de ces résultats satisfaisants pour annoncer vouloir se séparer de sa filiale Editis pour éviter les problèmes de concentration avec le groupe Lagardère. « Un projet de cession via principalement une distribution aux actionnaires de Vivendi et une cotation à Euronext Paris. Ce projet, s’il se réalisait, permettrait de préserver l’intégrité du deuxième groupe d’édition français [...] », a détaillé Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi.