"Nous attendons les recommandations du ministère de la Culture pour caler la présentation de la réduction de 5 % sur les achats de livres effectués sur Internet mais retirés en magasins", explique Matthieu de Montchalin, président du Syndicat de la librairie française (SLF). La publicité sur le prix du livre est en effet interdite dans la loi Lang, et le SLF ne voudrait pas être mis en porte à faux dans l’application de la loi sur les frais de port et sur la suppression de la remise dans la vente à distance, entrée en vigueur le 10 juillet. Pour le moment, cette possibilité n’est indiquée que dans les conditions générales de vente, qui ne sont pas la partie la plus consultée des sites de ventes de livres. Fnac.com s’est risqué à une discrète présentation en haut à gauche de sa page d’accueil : "-5 % sur les livres en choisissant le retrait en magasin", indique le site de la chaîne. Depuis 2007, elle réservait cette faveur aux seuls clients sur Internet, ou aux adhérents en magasin.
En ce qui concerne la livraison, la Fnac s’est alignée sur Amazon qui a annoncé un centime d’euros de frais de port, avec un succès de communication qui a fait oublier la perte de l’avantage de la réduction de 5 % pour le cybermarchand. "Pour des raisons réglementaires, il n’était pas possible de fixer un texte plus contraignant concernant les frais de port. Le Sénat est allé au maximum des possibilités, en ajoutant bien que ce service de livraison ne pouvait être offert à titre gratuit", rappelle Matthieu de Montchalin. H. H.