Récompensé pour « son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art », László Krasznahorkai, 71 ans, est le nouveau lauréat du prix Nobel de littérature.
L’écrivain hongrois, 116e récipiendaire de la prestigieuse récompense, succède à l’écrivaine sud-coréenne Han Kang. Et, à 23 ans d’écart, à son compatriote Imre Kertesz, qui l’avait obtenu en 2002.
Tardivement traduite en France, d’abord avec Le Tango de Satan en 2000 puis La mélancolie de la résistance en 2006, tous deux chez Gallimard, l’œuvre de László Krasznahorkai s’est ensuite partagée dans l’Hexagone entre les éditions Cambourakis et Vagabonde.
Cambourakis a ainsi publié en grand format Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l'ouest par les chemins, à l'est par un cours d'eau (2010) ; La venue d’Isaïe (2013) ; Guerre & Guerre (2013), Seiobo est descendue sur terre (2018) ; Le dernier loup (2019) ; Le baron Wenckheim est de retour (2023) et enfin Petits travaux pour un palais : pénétrer la folie des autres (2024). La traduction était à chaque fois assurée par Joëlle Dufeuilly, déjà à l’œuvre pour les deux premiers romans publiés chez Gallimard.
Plusieurs éditions poche
De leur côté les éditions Vagabonde comptent deux titres du prix Nobel 2025 à leur catalogue : Thésée universel (2011, trad. Joëlle Dufeuilly) et Sous le coup de la grâce (2015, trad. Marcel Martin).
C’est surtout en poche que les lecteurs français ont pu découvrir la prose de László Krasznahorkai. Publié chez Folio en 2017, son roman le plus connu Tango de Satan (adapté au cinéma par son compatriote Béla Tarr en 1994) compte à ce jour près de 5 000 exemplaires vendus, selon NielsenIQ BookData. Toutefois devancé par Mélancolie de la résistance (6 800 ex.), toujours chez Folio.
Les éditions Cambourakis ont repris en poche plusieurs de ses titres, tandis que Babel dispose à son catalogue de l’édition poche du Baron Wenckheim. Paru en 2017, le titre s’est à ce jour vendu à près de 2 400 exemplaires.