Le 15e prix du Sénat du livre d'histoire a été remis, jeudi 8 juin, à Pierre-François Souyri pour Moderne sans être occidental, aux origines du Japon d’aujourd’hui (Gallimard), dans les salons de la Présidence du Sénat.
Spécialiste du Japon, l'auteur montre que la modernité japonaise a pris racine dans la culture orientale au moins autant que dans les références occidentales. Ainsi, les luttes pour les droits du peuple dans les années 1880 s'inspirent de l'histoire chinoise, celles contre la destruction de la nature de la cosmologie orientale, le féminisme des années 1910 du shintô, etc.
L'auteur était en compétition avec Florence Tamagne (Le crime du Palace, Payot) et Claire Zalc (Dénaturalisés: les retraits de nationalité sous Vichy, Seuil).
Le prix du Sénat du Livre d'histoire récompense les historiens, jeunes auteurs, chercheurs ou historiens confirmés. Cette année, le jury a examiné près de 150 ouvrages (essais, récits, enquêtes, mémoires ou biographies) sur des sujets relevant de genres et d'époques historiques très différents.
Présidé par Jean-Noël Jeanneney, professeur émérite des Universités et ancien ministre, le jury est composé de Jean-Pierre Azéma, historien, Jean Cabannes, directeur du secrétariat du bureau, du protocole et des relations internationales du Sénat, Philippe-Jean Catinchi, historien, Valérie Hannin, historienne et directrice de la rédaction du magazine L'Histoire, Alain Méar, conseiller d'État, les historiens Marc Ferro, Jean Garrigues, Jean-Pierre Rioux, Maurice Sartre, Laurent Theis et Annette Wieviorka, Benjamin Stora, historien et président du musée national de l'Histoire de l'immigration, et Sandrine Treiner, directrice de France Culture.