Neveu de Joseph Kessel, arrière petit neveu de Charles Cros, l'Académicien français Maurice Druon est décédé mardi à l'âge de 91 ans, à son domicile, a annoncé à l'
AFP Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française.
Né le 23 avril 1918 à Paris, d'un père russe originaire d'Orenbourg dans l'Oural, il avait reçu le Prix Goncourt en 1948 pour son ouvrage
Les Grandes Familles (Julliard). Il avait été élu à l'Académie française en 1966 à l'âge de 48 ans.
A cet écrivain particulièrement fécond, on doit
Le chant des Partisans, hymne de la Résistance écrit avec Joseph Kessel, mais aussi la grande saga
Les Rois maudits dont la publication chez Del Duca s'est étalée entre 1955 et 1977 et qui fut adaptée à la télévision pour la première fois par Marcel Jullian et Claude Barma en 1972. Une nouvelle version a été tournée par Josée Dayan pour France 2 en 2005. Romancier, chroniqueur dans
Le Figaro, dramaturge, essayiste, conteur et biographe, il laisse une oeuvre titanesque. Il a publié ses
Mémoires, l'aurore vient du fond du ciel, en 2006, chez Plon. Et en 2007, Bargelonne avait réédité
Les Mémoires de Zeus.
Résistant lors de la seconde guerre mondiale - il avait rejoint de Gaulle dès 1942 -, Maurice Druon avait aussi été ministre des Affaires culturelles sous la Présidence de Georges Pompidou. Parmi les autres fonctions qu'il occupa, il fut aussi député de Paris et secrétaire perpétuel de l'Académie française (de 1985 à 1999).
Son franc-parler déclencha quelques controverses, qu'alimentèrent ses décisions politiques, ses mots malheureux à l'encontre de personnalités comme Marguerite Yourcenar ou sa vive opposition à l'entrée de Valéry Giscard d'Estaing à l'Académie.
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Discours de réception et réponse de M. Louis Pasteur Vallery-Radot, 7 décembre 1967