Les tiroirs regorgent d'histoires laissées à l'abandon. Anaïs Nin et Henry Miller incarnent un couple mythique. N'empêche qu'ils ont connu la dèche. Lorsqu'un riche collectionneur américain propose au second d'imaginer des nouvelles érotiques, il est ravi. Mais l'exercice le plombe. Pour entretenir ses revenus, il invite sa compagne à prendre sa place. Elle s'y prête avec amusement.

Plus de 800 pages sont envoyées sous le nom de Miller dans les années 1940. La censure et les soucis judiciaires retardent la publication jusqu'en 2016. Finitude s'empare de deux nouvelles. Une couverture sexy annonce la couleur ! La nouvelle « Marcel » dissèque la rencontre entre un homme torturé et une femme assumant sa liberté d'aimer. « Le caractère d'une personne se retrouve dans sa façon de faire l'amour. »
Ainsi, Anaïs Nin livre une radiographie psychologique. Le novice, l'angoissé, la pulpeuse, la traumatisée ou les insatiables se fondent l'un dans l'autre. « La vie à Provincetown » repousse davantage les limites. L'auteure inspirée nous offre une leçon charnelle. « L'épanouissement sexuel entre deux personnes est comme une danse. Quand on se sent libre, la rencontre est magique. Jouir n'est possible que si on accepte ses désirs. »