Les abonnés du Bulletin des bibliothèques de France (BBF) ont dû être surpris en découvrant la dernière livraison de mars : créée en 1956 et éditée par l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib), la vénérable revue a effectué une véritable métamorphose. Abandonnant ses atours de périodique professionnel, au contenu solide mais d’aspect austère, le BBF s’est mué en belle revue culturelle (format compact, graphisme et maquette élégants, où l’illustration tient un rôle prépondérant), un bel objet entre le livre et le magazine, surfant sur la tendance très actuelle du mook.
L’ambition est d’inscrire la revue, devenue trimestrielle et bientôt distribuée en librairie, dans un cadre plus vaste que celui de la bibliothéconomie et de l’ouvrir à un nouveau public. Elle abordera des thématiques larges ("La culture, populaire ?" en mars) et proposera les contributions de personnes extérieures au monde des bibliothèques, dont systématiquement un écrivain pour chaque numéro (Pierre Bergounioux en mars). "Nous avons mené une réflexion sur la complémentarité éditoriale entre le magazine et le site Internet en cherchant à donner de la valeur ajoutée à chacun", explique la rédactrice en chef, Anne-Sophie Chazaud. Le site du BBF devient ainsi une véritable boîte à outils, notamment avec ses rubriques "Tour d’horizon" et "Contribution". Chaque numéro est vendu 26 euros (12 euros pour les étudiants), et l’abonnement aux 4 numéros annuels est fixé à 95 euros (45 euros pour les étudiants en filière bibliothèques et métiers du livre).
V. H.
