Jean-Baptiste Poquelin, mais aussi leurs amis Racine et Perrault se sont évidemment présent dans ce long métrage. Le film illustre bien l’émulation fraternelle et artistique entre ces grandes plumes et les relations contraignantes avec leurs mécènes et le roi. La Fontaine (Lorànt Deutsch) est ainsi érigé en cigale révoltée avant l’heure : il refuse d’aller baiser la main de Louis XIV et affronte le puissant Colbert (Philippe Torreton). Dans un contexte qui fait écho à notre époque, le duel entre le social et le libéral nourrit l’enjeu de ce « défi ». En réalisant le premier film de cinéma sur Jean de La Fontaine, Daniel Vigne a été séduit par cet esprit résistant et talentueux, à la fois homme du peuple et bien en cours, qui plie mais ne rompt pas. Instructif, le film fait le portrait d’un écrivain libertin et naturaliste.

La mise en scène pétillante, la musique aux intonations jazzy de Michel Portal et le scénario ludique s’amusent à entrelacer les manigances des milieux littéraires et les rapports orageux entre éditeurs, auteurs et prescripteurs. La manière dont La Fontaine propage ses fables est une leçon de marketing. La négociation sur les revenus annuels des auteurs montre aussi qu’un Corneille valait bien plus qu’un Boileau. A cause de son insoumission, l’auteur des Fables n’avait droit à rien. Mais grâce à l’opinion publique, il obtiendra tout, jusqu’au fauteuil de Colbert à l’Académie française. « Que deviendrait le Roi s’il interdit ce que le peuple admire ? » vincy Thomas

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Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site officiel du film : www.jeandelafontaine-lefilm.com