A peine cette édition terminée, la Foire de Brive prépare la prochaine.  Elle se tiendra les 4, 5 et 6 novembre 2011, mais, surtout, elle fêtera  avec éclat son 30e anniversaire. Autour du thème de la Francophonie,  elle devrait se présenter comme « un élixir » des 29 précédentes  éditions, selon le député maire de la ville Philippe Noche. 2011 sera  aussi l'occasion de s'étendre dans un nouveau lieu, avec le théâtre et  une résidence d'écrivains qui seront ouverts au public.
 Avant même la fermeture des portes de la 29e édition ce dimanche 16  novembre, les organisateurs se félicitaient d'avoir dépassé le chiffre d'affaires  de l'année 2008 (plus de 550 000 euros), en restant toutefois 10 à 12 %  en dessous de la Foire du livre 2009, que la présence du président  Chirac avait rendu exceptionnelle.
 Selon Jacques Veyssière, directeur de la Maison de la presse et  président du GIE qui regroupe les cinq libraires de la Foire, le secteur  des livres pour la jeunesse a explosé, renforçant la volonté des organisateurs de soutenir l'effort entamé en direction du jeune public.
 Les visiteurs ont retrouvé leurs auteurs favoris, même si, au total, ils  étaient un peu moins nombreux que l'année dernière. Toujours la vedette  de la Foire, Christian Signol a vendu plus de 1 000 volumes, selon  Jacques Veyssière, devant Michel Drucker, une des grandes figures  parisiennes présentes, qui aurait signé environ 500 volumes. Autres  succès, Antoine de Caunes (280 volumes), Alix de Saint-André (environ  150), Alain Mabanckou (120) ou encore Maylis de Kerangal, prix Médicis  2010 et finaliste au Goncourt, avec 110 livres vendus. Seul académicien  Goncourt à Brive, Tahar Ben Jelloun a assuré que la présence de son  roman, Naissance d'un pont, sur la dernière sélection du prix tenait plus du « coup de chapeau » qu'à la volonté de lui voir attribuer le Goncourt. Interrogé à la  veille de la proclamation du prix sur son attribution attendue à Michel  Houellebecq, le juré, qu'on sait peu favorable à l'auteur de La Carte et le territoire, s'empressait de répondre : « Une surprise n'est jamais impossible. »
 Par ailleurs, une brassée de prix littéraires a été décernée à Brive. Le  prix de la langue française 2010, doté de 10 000 euros par la Ville, a  été remis le jour de l'inauguration à Alain Veinstein.
 Le lendemain, la Ville décernait également le prix de poésie de  l'Académie Mallarmé (3 800 €) au poète Robert Marteau pour l'ensemble  de son oeuvre, à l'occasion de la parution de son recueil Le temps ordinaire (Champ Vallon).
 Le prix des lecteurs de la Ville de Brive (1 500 € offerts par EDF) est allé à Lionel Duroy pour Le chagrin (Julliard). Le prix de l'album jeunesse, doté de 4 000 € par le conseil  général de Corrèze, a distingué Alice Bassie et son illustrateur  Sylvain Diez. Le prix 12/17 (4 600 € du Crédit agricole) a couronné  Claire Ubac et Sébastien Blanck.
Lancement de l'année Vialatte
 Enfin, le prix Terre de France/La Montagne, doté de 1 000 € par le  quotidien La Montagne, a été attribué au journaliste Anthony Palou pour  son roman Fruits et légumes (Albin Michel).
 Fidèle partenaire de la manifestation, La Montagne a par  ailleurs profité de la présence des auteurs et des éditeurs pour  annoncer en avant-première le lancement de l'année Vialatte en 2011, à  l'occasion du 40e anniversaire de la mort de l'écrivain. 13 des 900  chroniques de Vialatte publiées dans les pages du journal entre 1952 et  1971 seront reprises dans le quotidien à partir du 16 janvier, à  raison d'une par mois.
 Par ailleurs, un prix Alexandre Vialatte, doté de 7 500 euros par le  groupe de presse Centre France, sera attribué le 7 avril 2011 par un  jury semi-tournant. Outre Pierre Vialatte, fils de l'écrivain, et  Jean-Pierre Caillard, P-DG de Centre France, membres permanents, le jury  2011 sera composé de Nathalie Crom, Danielle Sallenave, Arnaud Laporte et  Baptiste Liger, sous la présidence de Denis Tillinac.