Au micro de BFM Business jeudi 23 septembre, Joseph Oughourlian, fondateur du fonds Amber, est revenu sur cette décision qui, après instructions des autorités européennes et françaises de la concurrence, d’ici un an, devrait transformer en profondeur le paysage éditorial français. D’après Joseph Oughourlian, un accord a été passé en août 2020 entre Amber et Vivendi.
« On s’engageait, si on vendait, à offrir nos titres au groupe Vivendi (…) à un prix que nous avons fixé avec Vivendi : 24,10 euros l’action », a-t-il déclaré sur le plateau de BFM.
Relais
« On est passé d’une gouvernance antique à une gouvernance normale (…) Vincent Bolloré, c’est la meilleure nouvelle pour Lagardère des dix dernières années. Nous, on était un acteur financier, on a fait notre travail, on était concentré sur une meilleure gouvernance, sur une meilleure gestion, sur une vraie stratégie », a-t-il poursuivi. Il estime aussi que « le travail a été accompli, les tires se sont appréciés de manière notable (…) et aujourd’hui il est temps qu’un actionnaire industriel prenne le relais et amène le groupe Lagardère à la prochaine étape ».
Petite précision du patron d’Amber : aucune close de revoyure n’est prévue. Ce qui signifie que la vente des parts se fera bien à 24,10 euros, un prix qui ne bougera théoriquement pas ces prochains mois, indépendamment des résultats financiers futurs du groupe Lagardère. Autre précision, Joseph Oughourlian annonce n’avoir pas du tout considéré la fusion éventuelle entre les groupes Editis et Hachette, ni les soucis de monopole concurrentiel engendrés par ce rapprochement. « Nous n’avons pas travaillé la question. C’est une question pour Vivendi et Lagardère. Quand on regarde le groupe Lagardère, qui vient d’annoncer une acquisition de 250 millions de dollars dans l’édition, c’est un groupe aujourd’hui financièrement exsangue », a-t-il aussi fait remarqué.
Rappelons que le groupe Vivendi se laisse jusqu’à décembre 2022 pour lancer une OPA sur Lagardère.