Paru le 3 décembre 2025 aux éditions Paquet, Godspeed de Romain Hugault à l’illustration et Éloi Rousseau au scénario propose une grande aventure aérienne qui marque un tournant dans la carrière de Romain Hugault, figure majeure de la BD aéronautique aux plus d’un million d’albums vendus en 20 ans de carrière.

Se déroulant en 1930, au cœur d’une Amérique encore meurtrie par la Grande Dépression, l’album suit Lloyd Fairbanks, jeune génie de la mécanique réduit à enchaîner les baptêmes de l’air au-dessus du Grand Canyon. Sa vie bascule lorsqu’un mystérieux aviateur l’attire à Los Angeles pour lui proposer un travail qui, après un apprentissage express, autant social que technique, le propulse dans un monde plus dangereux qu’il ne l’imaginait. Entre ascension sociale, faux-semblants et mentorat ambigu, Lloyd glisse peu à peu vers une réalité qui flirte avec la mafia et ses promesses empoisonnées.

Le Gee Bee, avion « tueur de pilote »

Romain Hugault, qui est très populaire aux États-Unis où sa communauté de lecteurs ne cesse de croître, assume ici un récit qu’il décrit lui-même comme « hollywoodien » : suspense, avions de course, criminalité, vitesse et machines à la beauté trompeuse. L’auteur, souvent associé à l’esthétique « avion + pin-up », déploie une liberté graphique associant l’Art déco et l’âge d’or des records aéronautiques.

Ces appareils magnifiques, presque enfantins dans leurs lignes, à l’image du légendaire Gee Bee qu’on retrouve dans l’album, étaient pourtant de véritables « tueurs de pilotes », rappelle-t-il. Godspeed lui permet de leur rendre hommage tout en proposant un ton plus léger et plus romanesque que son précédent one-shot Tomcat, consacré à Kara Hultgreen, la première femme pilote de la Navy américaine.

C’est aussi la première incursion dans la bande dessinée d’Éloi Rousseau, écrivain et professeur d’histoire de l’art. Ami proche de Romain Hugault, il apporte au projet un sens du rythme et une densité narrative héritée du roman et du journalisme. Le résultat est un scénario riche, ample, où les relations humaines comptent autant que les figures imposées de l’aviation. Une combinaison idéale pour séduire les passionnés d’aviation comme les amateurs de belles histoires : l’intrigue ouvre largement sur la société des années 1930, entre ambition, corruption et quête d’identité.

Un premier tome tiré à 35 000 exemplaires en grand format

C’est aussi pour mieux faire connaître l’univers de Romain Hugault que les éditions Paquet multiplient les initiatives pour faire découvrir la série. La maison a ainsi publié une moitié du premier tome dans un format comics à 5 euros, tiré à 20 000 exemplaires et déjà largement écoulé. Une manière d’attiser l’impatience des nombreux fans et d’élargir le lectorat sans attendre la sortie de l’album complet. La stratégie sera reconduite pour le second tome, avant la parution d’un volume intégral dont la traduction en langue anglaise sera aussi destinée à une distribution muséale et aux grands meetings aériens comme Oshkosh dans le Wisconsin, aux États-Unis.

Le premier tome en format cartonné de Godspeed, tiré à 35 000 exemplaires dans un marché tendu (+ édition limitée de 3 000 exemplaires en grand format), se distingue par une ambition plus grand public : derrière la vitesse et le frisson du vol, c’est une histoire de transmission, d’illusions et de courage qui s’y déploie. Une façon élégante et spectaculaire d’entrer, ou de revenir, dans l’univers d’un auteur qui ne cesse de surprendre.

• En savoir plus sur Godspeed

https://editionspaquet.com/catalogue/2045-godspeed-t1-9782889326617.html

• Les éditions Paquet

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