Alors que la direction du groupe Gibert, qui réunit les marques Gibert Jeune et Gibert Joseph, projetait une "restructuration profonde de l’offre" autour de la Place Saint-Michel, le PSE se révèle plus sévère. La société Gibert Jeune sera dissoute et seulement neufs emplois seront conservés sur les 80 que compte aujourd’hui l’enseigne.
Disparition de la Place Saint-Michel
Cinq des six points de vente repartis autour de la Place Saint-Michel sont voués à disparaître. Il s’agit de ceux installés aux numéros 2, 6 et 10 ainsi que le n°5 dont le bâtiment a été vendu pendant le premier confinement. Le 23, Quai Saint-Michel est également concerné.
Seul son voisin du 27, sur le quai, dont les locaux ont été préemptés par la Mairie de Paris, resterait ouvert "mais sans trop savoir pour le moment ce qu’il en serait fait", note un délégué syndical.
Premier à avoir cessé son activité, le magasin du n°4, Place Saint-Michel qui accueillait la solderie, a été remplacé il y a quelques semaines par un Carrefour City.
Idéalement, la direction de Gibert aimerait que la procédure soit achevée le 31 mars 2021, date négociée avec le nouveau propriétaire du n°5 Place Saint-Michel. C’est d’ailleurs la vente de ce bâtiment qui constitue l’élément déclencheur de la disparition de Gibert Jeune.
Séparées en 1929, les deux enseignes sont à nouveau réunies depuis 2017. Placée en redressement judiciaire, Gibert jeune est alors rachetée par Gibert Joseph. Rassemblés sous l'entité Gibert Jeune Rive gauche, les six magasins de la Place saint-Michel ont réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 12,8 millions d'euros.