Jusque là, Starbucks (7000 points de vente dans 37 pays, dont la France) vendait du café, des viennoiseries, mais aussi des livres audio, des Cd et des DVD. La chaîne vient d’annoncer sa première tentative en littérature, avec le classique pour enfants,
The Little Engine That Could (Penguin Young Readers), diffusé durant tout le mois d’août dans ses boutiques américaines, au prix de 9$95. Une partie des recettes sont redistribuées à l’association caritative incitant à la lecture pour les jeunes, Jumpstart’s Read for the Record. 25 000 livres auraient été vendus lors de la première semaine de l’opération.
La stratégie de « libraire » ne s’arrête pas là. Starbucks vient d’annoncer la diffusion du dernier roman de Mitch Albom, For One More Day. Le livre, édité par Hyperion, doit sortir aux Etats-Unis le 26 septembre prochain. La logique consiste à rendre les « cafés » de plus en plus conviviaux. De nombreux Américains avouent lire dans ce type d’espace. Plus commercialement, les Starbucks sont de parfaites têtes de gondoles quotidiennement visitées par des milliers d’Américains.
Albom est un choix peu risqué. L’auteur a vendu 11 millions d’exemplaires de Tuesdays with Morrie et 8 millions de The Five People You meet in Heaven (Les cinq personnes que j’ai rencontrées là-haut). Starbucks lancera l’opération début octobre, et ce, jusqu’à la fin de l’année. Une tournée de 8 boutiques est prévue pour l’écrivain, pour des séances de signature. Le site internet de la chaîne ne sera pas en reste avec la diffusion vidéo d’une interview de l’auteur.
Un nouveau joueur dans un marché déjà très concurrencé ? Pour se défendre, l’éditeur affirme que Starbucks vendra le livre à plein tarif ; et Starbucks promet de ne pas sortir de son cadre événementiel. Hyperion a tout à gagner dans ce projet, assurant ainsi une promotion nationale au futur best-seller.