"Suite au succès des premières Grandes collectes d’archives, consacrées à la Première Guerre mondiale puis aux relations entre l’Afrique et la France, et après la remise du rapport de Françoise Thébaud, historienne du féminisme", cette initiative aura pour "thème fédérateur (...) "le travail", compris dans un sens large: intellectuel, manuel, domestique."
Le communiqué du ministère précise: "Les archives qui pourraient être collectées seront donc de nature très diverse: correspondances privées, journaux intimes ou autobiographies évoquant la vie au travail, livres de comptes ou de recettes, archives photographiques et audiovisuelles des lieux de travail, documents divers de cheffes d’entreprise ou de paysannes, témoignages oraux, fonds syndicaux et associatifs, archives privées liées aux luttes sociales dans l’entreprise, archives iconographiques représentant l'image de la femme au travail (cartes postales, albums), etc."
L'appel est ouvert à tous les Français, qui sont invités à les donner ou les déposer dans les institutions archivistiques.
Pour la ministre, outre l'intérêt scientifique d'une telle collecte, qui servira les chercheurs, il s'agit aussi d'inscrire cette action dans un cadre citoyen et démocratique, en valorisant les archives privées et la mémoire collective et permettant au citoyen de participer et de reconsidérer à un patrimoine commun.
Par ailleurs, le ministère rappelle que le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, deux colloques sont organisés sous son égide: "Archives de femmes: donner et collecter" est organisé à Paris en partenariat avec les Archives nationales; et une journée d’étude à Lyon sur ce thème est organisée par les archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, la bibliothèque Diderot de Lyon et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes.