Né en 1957 à Nantes, Alain Defossé s’intéresse très tôt au jazz et à l’univers du cinéma américain de l’après-guerre. Il prend des cours de théâtre au Cours Florent, à Paris, après son bac. Après avoir découvert L’affamée de Violette Leduc (Gallimard, 1948), "l’envie de prendre la plume ne le quitte plus", écrit Alexandre Fillon, dans son portrait publié dans Livres Hebdo n°1048 du 26 juin 2015.
Au début des années 1990, Alain Defossé traduit Crazy Cock d’Henry Miller, pour Albin Michel. Il rencontre Gérard-Julien Salvy qui publie son premier roman, Les fourmis d’Anvers (Salvy, 1991, repris dans la collection "Motifs" du Serpent à plumes en 2007), et qui lui confie la traduction, en 1993, d’American Psycho de Bret Easton Ellis, une prouesse stylistique tant par son contenu que par sa forme. "Il faudrait plusieurs pages pour citer tous les livres de premier plan qu’il a traduits", écrit l’écrivain Gilles Sebhan, dans un texte envoyé à Livres Hebdo.
Après l’écrivain américain, Alain Defossé traduit Peste de Chuck Palahniuk (Denoël, 2008, réédité chez Folio SF) ou encore Ronde de nuit de Sarah Waters (Denoël, 2006, repris en 10/18).
En 2015, Alain Defossé publie son dernier roman, Effraction (Fayard), dans lequel Anne Rivière, une femme de bientôt 70 ans qui vit depuis quarante-deux ans au même endroit, se fait cambrioler. Cet épisode réveille les souvenirs de la jeune fille qu’elle était, qui portait un autre prénom et était amoureuse.
Le 7 juin, Actes Sud publiera Quelques heures à tuer de Heidi Pitlor, traduit par Alain Defossé.