La première mesure concrète a été d'ouvrir un site internet avec des vidéos virales incitant les fans à soutenir l'initiative et à consulter les sites proposant des offres légales pour lire et acheter des mangas. Le MAG. project rappelle qu'à cause du piratage, la nouvelle création est menacée.
Selon les chiffres du Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, 12% des mangas sont consultés de manière illégale au Japon (et 50% aux Etats-Unis), ce qui entraîne une perte financière d'environ 20 milliards de dollars pour le secteur.
Dans un deuxième temps, le site devrait insérer des liens vers les offres légales comme celle de Viz Media, Yen Press ou Kodansha Comics et devrait davantage informer les fans de l'importance du droit d'auteur. Enfin, le MAG. Project espère mettre en place une procédure pour que les sites non autorisés soient avisés directement de leur infraction et qu'ils puissent supprimer les contenus illégalement diffusés.
Jusque là les éditeurs de mangas japonais s'étaient surtout fédérés pour se défendre du piratage sur le marché américain, en développant un arsenal de produits (offres légales, diffusion simultanée traduite, etc). Au Japon, les éditeurs étaient parvenus à quelques coups ponctuels contre des sites pirates, sans jamais menacer réellement cette activité illégale. C'est la première fois que les pouvoirs publics, les associations professionnelles et les entreprises du secteurs collaborent en semble pour une campagne de relations publiques d'une telle ampleur.
Le MAG. Project a été initié par le Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, l'Association des distributeurs de contenus à l'étranger et comprend parmi ses organisateurs des sociétés comme Shueisha, Shogakukan, Kodansha, le Studio Ghibli, Toei Animation ou encore Kadokawa et des associations comme la Digital Comics Association, la Japan Magazine Publishers Association ou encore l'Association of Copyright for Computer Software.