L'Irlandaise Lucinda Riley aurait, selon l'éditeur, vendu 1,3 million d'exemplaires, poches compris, en 2024. La Rose de minuit cumulait déjà 70 000 exemplaires vendus douze semaines après sa parution et s'annonce comme le mastodonte de l'été. La dernière allumette de Marie Vareille, finaliste du prix Maison de la presse en 2024, a cumulé 60 000 exemplaires en grand format et c'est « une des meilleures ventes du Livre de poche », nous assure-t-on. Clarisse Sabard, avec sa série Le secret des agapanthes, dont le tome 2 vient tout juste de paraître, ou encore Sophie Jomain, dont Et viva la vida ! a dépassé les 10 000 exemplaires vendus en poche en neuf semaines, sont très attendus pour l'été.

Karine Bailly de Robien, directrice associée et fondatrice des éditions Charleston, au sein du groupe Leduc, maison indépendante rachetée par Albin Michel il y a sept ans, mise également cet été sur la nouveauté de l'Anglaise A. K. Benedict, Il était un loup, en librairie le 13 juin. Ce roman « horrifique féminin » met en scène une autrice de polar qui se fait kidnapper et se retrouve prise au piège d'un choix cornélien. « C'est la relève du cosy crime, qui est devenu un "océan rouge", au sens où il y a plus de publications qu'il n'en faut, et qui trouve une variante dans le thriller horrifique au féminin », nous éclaire l'éditrice. Naguère, le genre horrifique concernait un lectorat masculin, mais, sur le modèle du film Scream, plébiscité par les femmes, « le genre a su s'adapter à cet autre public », poursuit-elle, avant de nous livrer la quintessence du genre : « Dans les thrillers horrifiques, la femme n'est pas la victime jusqu'au bout, elle reprend la situation en main sans qu'un homme vienne la délivrer ! »

Vous avez dit féministes ?

Après treize ans de succès, la maison Charleston réaffirme un positionnement simple : des romans qui « rendent hommage à la force des femmes ». « Nos autrices sont très respectueuses de leurs lectrices. Elles sont assez féministes, elles font tenir la famille, elles transmettent à la génération suivante. »

Leduc est en train de pousser le curseur plus loin depuis la création de la maison Nami, la « vague » en japonais, axée sur ce que les Anglo-Saxons appellent la healing fiction, la fiction guérisseuse, pourrait-on dire, pas si éloignée que cela de la nomenclature du feel-good book telle que nous l'utilisons en France. Cette petite sœur nippo-coréenne de -Charleston a pris pour étendard les blockbusters de la Japonaise Michiko Aoyama, dont l'émouvant Bibliothèque des rêves secrets s'est accroché au top du classement du New York Times en s'écoulant à deux millions d'exemplaires avant son arrivée massive en France à l'été 2022. L

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