La Maison Fragonard a décerné son prix annuel de littérature étrangère au Musée du Parfum à Paris. L’autrice Amira Ghenim a remporté cette quatrième édition avec son roman Le désastre de la maison des notables, traduit par Souad Labbize (Philippe Rey et Barzakh).
Une épopée tunisienne
L'ouvrage suit les destins imbriqués de deux familles tunisiennes bourgeoises, l’une progressiste, l’autre conservatrice, qui voient leurs vies respectives bouleversées à cause d’un scandale. Pour l’écrivaine, également enseignante à l’université et titulaire d’un doctorat en linguistique, cet ouvrage est l’occasion de retracer plus de cinquante ans d’histoire de son pays, entre la lutte pour l’indépendance, le droits des femmes et la révolution de 2011.
La lauréate se voit remettre un chèque de 5 000 euros ainsi qu’une possibilité de résidence de huit jours à Arles dans la maison d’hôtes Fragonard. Elle succède à Cécile Pin, récipiendaire de l’an dernier pour Les âmes errantes (Stock). La traductrice a quant à elle reçu 2 000 euros.
Le prix Fragonard de littérature étrangère récompense un livre écrit par une femme, traduit en français et publié entre le 1er août 2024 et le 28 février 2025.
Cette année, le jury était composé de Jakuta Alikavazovic, Élise Boghossian, Clara Dupont-Monod, Liya Kebede, Olivia de Lamberterie, Maria Larrea, Daniel Medin, Mathieu Palain, Danielle Cillien-Sabatier, Alina Gurdiel, Agnès Costa et Charlotte Urbain.