Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition, espère accueillir 220 000 visiteurs au 30^e Salon du livre qui se tiendra du 26 au 31 mars, à la porte de Versailles à Paris. C'est l'objectif qu'il a dévoilé, lors d'une conférence de presse, jeudi soir, à Paris. Les jeunes restent la cible principale, qui bénéficient de la gratuité. L'an dernier, la manifestation avait enregistré 204 000 entrées.

Le pavillon des Trente ans, où seront reçus 90 auteurs invités d'honneur dont « 30 auteurs étrangers emblématiques », devrait constituer l'une des attractions principales de cette édition anniversaire. Doris Lessing, Paul Auster, Salman Rushdie, Antonio Lobo Antunes ou Jorge Volpi notamment y viendront. Cet espace accueillera également des débats, une quarantaine de conférences, des lectures, et une librairie multilingue.

25 pays étrangers seronts présents, notamment les pays nordiques, qui sont attendus en 2011 comme invités d'honneur, la Turquie et la Russie avec une vingtaine d'auteurs. Les régions françaises (de l'Aquitaine à Tahiti) occuperont 3 500 m² de stands. Près de 400 petites maisons d'édition ont également répondu présent, signe que la querelle des tarifs a été purgée.

Bertrand Morisset, commissaire général de cette manifestation, enregistre aujourd'hui 900 inscrits et compte encore sur une centaine de plus. Rappelons qu'après le groupe Hachette, qui a réduit drastiquement sa présence pour cette édition, Bayard vient lui aussi de jeter l'éponge - « une erreur économique », a commenté Serge Eyrolles.

Un éventuel retour du Salon du livre au Grand-Palais, envisagé depuis deux ans mais toujours pas décidé, a été évoqué par Jean-Daniel Compain, directeur général du « Pôle culture et loisirs » de la société Reed Exposition, partenaire du SNE pour l'organisation du salon. Il a tenu à rappeler toutes les difficultés (espace réduit des deux tiers et jauge insuffisante notamment) que soulève cette hypothèse.

Grâce à un partenariat officiel avec la Mairie de Paris obtenu cette année pour la première fois, le Salon du livre lorgne désormais du côté de « Paris en toutes lettres », lancé l'an dernier dans la capitale. Et Bertrand Morisset y voit « des connivences à trouver »...


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