L’AIE révèle que les cessions– au nombre de 1800 en 2001 – ont été multipliées par cinq tandis que les acquisitions – 5400 en 2001 – ont doublé. Les livres pour la jeunesse et la fiction sont les genres les plus vendus par les éditeurs italiens et représentent à eux deux 64,3 % des cessions. Les livres pour enfants diminuent légèrement (38 % au lieu de 39 %) tandis que la fiction croît (26,3 % contre 25,4 %). Suivent la non fiction (20,6 %), les livres illustrés (10,5 %) et les manuels (4, 6 %).
Si les petits éditeurs continuent à acheter (+ 2,9 % pour les achats) davantage qu’ils ne cèdent, ils vendent désormais de plus en plus de titres à leurs confrères étrangers (+ 16,5 %) et sont en cela de plus en plus internationaux, souligne l’association. 49,5 % des achats de droits sont réalisés par les petits et les moyens éditeurs, qui réalisent parallèlement 23,8 % des ventes totales. Le poids de la coédition, plus important en 2019 avec 2987 coéditions (en hausse de 42,6 % par rapport à 2018), illustre cette stratégie, majoritairement en jeunesse (65,6 % en 2019 contre 57,7 % en 2016), pour les livres illustrés (18,7 %) et la non fiction (12,1 %).
L’association souligne encore le rôle primordial des foires et des salons internationaux. 64,2 % des cessions se font avec l’Europe mais l’Asie prend de l’importance (14,3 %, en hausse de 26,3 % par rapport à 2018) alors que l’Amérique du nord (- 36,7 %), l’Amérique du sud (- 8,3 %), et le Moyen-Orient (- 14,6 %) sont en perte de vitesse. Si l’Espagne est le pays qui progresse le plus (20,3 % du total), l’AIE note une augmentation des cessions de droits en direction des pays d’Europe centrale et balkanique (16,2 %), la Pologne (13,1 %) et la Hongrie (4,7 %) tandis que la Russie explose à 7 % (+ 169,2 % par rapport à 2018) à l’heure où la Foire du livre Non fiction de Moscou, dont l’Italie était l’invitée d’honneur, a fermé ses portes (26-30 novembre).
"La présence des petits éditeurs grandit à l’international. Ils participent à l’animation du marché et représentent une force économique importante, apportant à l’étranger la complexité de l’offre culturelle italienne" a commenté Diego Guida, président du groupe des petits éditeurs de l’AIE.