Les 28 dessins et 16 gravures qui témoignent de la torture subie ou vue par l'artiste dans les geôles syriennes seront également exposés du 18 au 30 avril à la Galerie Fait & Cause. Porté par l’association Pour Que l’Esprit Vive et Amnesty International, l'ambition affichée est de "mettre en lumie?re l’abomination trop souvent tue que constituent les camps et la torture dans la Syrie de Bachar Al Assad". Une soire?e retransmise en direct est prévue le 20 mars a? 19h a? la Maison de la Poe?sie autour du livre et de l’exposition, mise en sce?ne par Wajdi Mouawad.
Dessiner pour ne pas oublier
"Mes dessins n’e?taient pas destine?s a? e?tre expose?s ou publie?s. En arrivant en France, en 2015, j’ai dessine? sur tout ce qui me tombait sous la main pour ne pas oublier. Oublier ces prisonniers maigres, blesse?s, ces corps qu’il fallait de?charger, la promiscuite? des prisons, la torture... Dans l’histoire de l’art, les crucifixions sont des sce?nes he?roi?ques, mais la re?alite? est abominable", déclare Najah Albukai.
Ne? en 1970 a? Homs en Syrie, Najah Albukai e?tudie successivement aux Beaux-Arts de Damas puis aux Beaux-Arts de Rouen. Enferme? et torture? entre 2012 et 2014 a? Damas, au centre 227 des services de renseignements syriens, il arrive à s'échapper. Arrivé en France, il devient membre de l’atelier des artistes en exil.