LIbrairie ambulante

Pour Sonia Luque, 41 ans, le 8 juin a sonné comme un "démarrage et non un aboutissement". Après un an et demi de préparation, elle a lancé sur les routes, et à l’épreuve de la réalité, sa librairie ambulante, baptisée Libre cours. Installée pour sa première sortie sur le marché de Gagnac-sur-Garonne, à 15 kilomètres de Toulouse, elle a ensuite commencé à sillonner des communes proches de la Ville rose et plusieurs de ses quartiers, comme Borderouge, La Vache, Soupetard ou les Minimes, dépourvus de librairie.

Elle y propose un assortiment de 1 500 titres, à l’orientation "plutôt généraliste", dont 65% sont destinés au public adulte et qui valorisent notamment la littérature "des cinq continents et le vivre-ensemble", précise la libraire. Mais elle souhaite avant tout constituer une "librairie évolutive, capable de nouer des liens avec les associations et les partenaires locaux pour que le livre occupe l’espace public et aille à la rencontre des habitants".

Jouant sur deux types de clientèles, plus ou moins aisées mais qui toutes ont manifesté un intérêt pour des "structures éphémères aptes à tisser du lien social", Sonia Luque espère réaliser un premier chiffre d’affaires de 95 000 euros. Un défi "ambitieux" pour cette ancienne responsable des droits de l’homme en zone de conflit, rentrée en France en 2013 et qui reste persuadée que la librairie ambulante est un modèle "innovant qui correspond bien aux besoins d’une partie de la population comme à celui de renouveler les pratiques du métier".

Cécile Charonnat

22.06 2018

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