Une grève très suivie, mercredi 24 mars, a perturbé l'activité d'Union-Distribution (UD), filiale de Flammarion, à Sermaises (Loiret).
Le tract diffusé pendant cette journée dénonce des conditions de travail dégradées : “pression sur les personnes, stress occasionné par des objectifs intenables, mauvaise organisation, sous-effectif, manque de reconnaissance pécuniaire...”.
“Les salariés sont déterminés à reprendre ce mouvement s'ils n'obtiennent pas une amélioration de leurs conditions de travail”, assure un des représentants du personnel qui n'a pas souhaité être nommément cité.
Alessandro Vai, directeur général d'UD, indique de son côté : “Nous avons programmé une dizaine de réunions d'ici début avril pour discuter du fonctionnement de chaque service, à la demande des salariés”.
La filiale de distribution a réalisé des investissements importants, qui ont entraîné des évolutions dans l'organisation du site, ajoute-t-il. “Mais après une très bonne année 2008, l'activité s'est tassée en 2009.
Ces nouvelles installations qui doivent fonctionner plus vite ont justifié le départ de cinq personnes l'an dernier, mais ce matériel n'est pas encore au point et le personnel doit compenser ces insuffisances, fait-on valoir du côté des salariés. “Certains cumulent juqu'à 200 heures supplémentaires, avec de nombreux samedis obligatoirement travaillés”.
La filiale de distribution de Flammarion emploie environ 200 personnes, dont un tiers d'intérimaires, et est implantée dans trois sites, à Chevilly-Larue (Essonne), Malesherbes et Sermaises (Loiret), ce dernier étant le centre de traitement principal des commandes.
Si RCS, la maison mère italienne de Flammarion, a annoncé en début de semaine des résultats en net repli, la branche livre du groupe est restée bénéficiaire.