Alors que l'assemblée générale des actionnaires du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PRR) se tiendra vendredi 27 avril, place de la Bourse à Paris (2e), les salariés du groupe, et en particulier ceux de sa filiale Fnac, sont appelés à manifester contre le plan d'austérité décidé en janvier par le distributeur de produits culturels.
Dans un communiqué commun, les syndicats CGT, SUD, CNT, FO, CFTC et UNSA rappellent les faits et leurs revendications : une progression des bénéfices de 13 % en 2011, soit 441 millions d'euros « redistribués aux actionnaires avides de profit quelles que soient les conséquences et la casse sociale occasionnée », un plan de licenciements programmé de 500 personnes, « une modération salariale drastique » afin de réaliser 80 millions d'euros d'économies, une augmentation de 25 euros bruts pour les salaires de base inférieurs à 1 500 euros bruts « contre toujours plus de contraintes, de flexibilité et de polyvalence. »
« Nous poursuivons notre action et souhaitons l'augmentation du salaire de base car nous en avons assez des variables inégalitaires », précise à Livres Hebdo Christian Lecanu de la CGT. Il faisait partie de ceux qui ont rencontré la semaine dernière la DRH du groupe suite aux mobilisations sociales. « Elle a noté nos doléances tout en réaffirmant les politiques salariales prévues », résume le syndicaliste.
Outre la manifestation prévue à Paris, les syndicats comptent sur des mouvements de débrayage et de grève dans tous les établissements de la Fnac et du groupe PRR en France. Dès demain, un courrier sera envoyé à Alexandre Bompard, P-DG de la Fnac, pour solliciter une rencontre avec les syndicats dans les plus brefs délais.
De son côté, Alexandre Bompard souligne dans l'édition de Libération du lundi 23 avril que « dans tous les pays, et donc ceux où la Fnac est présente, les distributeurs tombent les uns après les autres. Et je ne parle pas de la France, où plusieurs enseignes spécialisées (entre autres Saturn, Surcouf, Virgin...) sont en dépôt de bilan ou en difficulté. Le début 2012 ne s'est pas traduit par une amélioration dans nos secteurs, mais les forts gains de parts de marché de la Fnac nous incitent à l'optimisme. »