"Ces autrices ne sont pas passées à la postérité. On ne connaît pas même leurs noms", regrette Astrid Chauvineau. Après le bon accueil de Survivre au sexisme ordinaire : analyses et techniques de 18 féministes pour le mettre KO (Librio, mars 2021), l’éditrice a eu "envie d’ajouter une pierre à l’édifice du mouvement de visibilisation des femmes. Nous avons un rôle à jouer en tant que maison d’édition".
Pour "Les œuvres du matrimoine", elle tient à publier des textes abordant, dans une langue accessible, des thèmes universels. Comme "des histoires d’amour, de jalousie, de maladie ou encore d’émancipation", souligne-t-elle.
La réédition de ces textes au sein de Librio, connu pour publier des titres courts à petit prix, poursuit un objectif clair. "Si ces autrices ne sont pas publiées dans des formats accessibles à toutes et à tous, elles ne pourront pas être lues et encore moins étudiées", estime l’éditrice.
Le label poche de Flammarion mise également sur des couvertures colorées, créées par l’illustratrice féministe Marie Boiseau. "Tant qu’à donner de la visibilité à ces autrices, autant que les couvertures soient remarquables en librairie", insiste Astrid Chauvineau. Par ailleurs, l’image de chaque autrice est présente dans un médaillon et leur nom apparaît dans une taille de police équivalente à celle du titre.
Une soirée de lancement sera organisée le 19 janvier dans la librairie Un livre et une tasse de thé (Paris 10e) en présence d’Astrid Chauvineau et de Stéphanie Genand, maître de conférences en littérature française du XVIIIe siècle à l’Université de Rouen et autrice de La sympathie de la nuit (Flammarion, 5 janvier), un essai consacré à Germaine de Staël.