Le prix du livre numérique fait toujours débat

Le Kindle d'Amazon

Le prix du livre numérique fait toujours débat

Ian McEwan, Martin Amis et Anthony Beevor veulent une réévaluation conséquente du taux de rémunération des livres numériques, tandis que des éditeurs américains offrent gratuitement certains titres.

avec ag Créé le 23.01.2014 à 10h55

Trois auteurs britanniques abonnés aux listes de meilleures ventes, Ian McEwan, Martin Amis et Anthony Beevor militent en faveur d'une réévaluation conséquente du taux de rémunération des auteurs dont les ouvrages sont distribués au format électronique, rapporte le Times. Actuellement fixé à 25% du prix de vente, ce taux devrait selon eux atteindre 75%, compte tenu du faible coût de la production et de la distribution d'un e-book, comparé à celui d'un livre imprimé. La Society of Authors, qui rassemble 8?500 écrivains en Grande-Bretagne, réclame quant à elle un taux général 50%, et de 75% pour les écrivains reconnus.

Les discussions entre auteurs et éditeurs d'e-books sont d'autant plus vives que la question du prix “normal” d'un livre électronique est loin d'être résolue. Comme le rappelle le New York Times, des éditeurs américains (Harlequin, Random House, Scholastic) n'hésitent pas à proposer certains de leurs titres en téléchargement gratuit, sacrifiant la rentabilité immédiate à un gain de visibilité. Cette stratégie publicitaire repose sur un simpe constat : dans la liste des livres électroniques les plus téléchargés sur Kindle, on compte une majorité de titres gratuits. Mais le lecteur séduit par l'offre gratuite sera-t-il fidèle, et acceptera-t-il à l'avenir de mettre la main à la poche ? Le pari est risqué, et provoque en tout cas l'indignation d'autres maisons qui voient d'un mauvais oeil cette nouvelle pression sur le prix du livre imprimé. « Alors que nous nous battons contre fixation du prix des e-books à 9,99$ », explique David Young, directeur de Hachette Book Group, « distribuer gratuitement des livres est illogique ».

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