Les 17 et 18 septembre, la bibliothèque centrale du Muséum national d’histoire naturelle, sur le site du Jardin des Plantes, à Paris (5e), participera pour la première fois aux Journées européennes du patrimoine. L’établissement entend mieux faire connaître, en particulier au grand public, ses extraordinaires collections. Parmi ses trésors, 50 000 livres antérieurs à 1850, les 7 000 aquarelles botaniques de la Collection des Vélins, qui donneront prochainement lieu à une grande exposition, mais également 150 000 photographies et des milliers de peintures, de sculptures et d’objets de provenance et de nature très diverses, parfois inattendus comme la selle qu’utilisait Théodore Monod lors de ses expéditions. Les animations élaborées pour les Journées du patrimoine, issues des propositions de toute l’équipe, inviteront notamment les visiteurs à un parcours associant la découverte des collections documentaires à une promenade dans les différents espaces du Jardin des Plantes.
Cette volonté d’ouverture est l’un des axes forts du nouveau projet d’établissement actuellement en cours d’élaboration. Il s’inscrit dans le programme de réorganisation de grande ampleur de l’ensemble du Muséum, souhaité dès son arrivée en septembre 2015 par son nouveau président, le scientifique Bruno David. Ce redéploiement prévoit notamment le regroupement de la direction des bibliothèques avec celle des collections naturalistes.
La salle d’étude de la bibliothèque centrale, au premier étage, devrait connaître peu de changement. Le rez-de-chaussée dédié au grand public, en revanche, actuellement un peu en perte de vitesse, devrait être entièrement remanié pour devenir "un espace de médiation innovant, qui mettra en scène nos collections et nos objets, promet Gildas Illien, arrivé à la direction des bibliothèques du Muséum en mai dernier. A l’heure du numérique, nous ferons le pari d’une offre fondée sur l’expérimentation concrète, avec l’envie de donner du rêve, de réinterpréter la notion d’expédition, qui traverse toutes les collections documentaires et scientifiques du musée." L’autre axe fort du projet, en direction cette fois des chercheurs, est de rassembler et rendre interopérables toutes les bases de données produites par les différents services du musée. Un enjeu essentiel pour la visibilité de l’établissement à l’échelle internationale. Véronique Heurtematte