Présenté ce 23 janvier en conseil des ministres, le projet de loi pour la refondation de l'école entraînera bien la révision des programme du primaire, via la rédéfinition d'un «socle commun de connaissances, de compétences et de culture», qui sera confiée à un Conseil supérieur des programmes, à créer.

Cette révision était attendue au vu de l'ambition de refondation affichée par Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, mais son calendrier et ses modalités de mise en oeuvre n sont pas encore précisés.

Pour les éditeurs scolaires, c'est un espoir de relance des ventes à moyen terme, mais ce n'est pas une bonne nouvelle dans l'immédiat. Ces changement se traduisent toujours par un gel des ventes avant l'entrée en vigueur des nouveaux textes, plus personne ne jugeant utile d'acheter des manuels qui seront prochainement obsolètes.

C'est notamment ce qu'explique Francis Esménard, président du groupe Albin Michel, actionnaire de Magnard-Vuibert, Delagrave et Casteilla, dans une interview à paraître dans le numéro 938 de Livres Hebdo, ce vendredi 25 janvier. «2013 va être une année épouvantable » anticipe-t-il.

Après la mise en oeuvre accélérée de nouveaux programmes au primaire, dans les filières générales et professionnelles du lycée, et la fin d'un cycle de révision au collège, la rentrée 2013-14 s'annonce comme la première sans refonte dans aucun cycle d'enseignement depuis plusieurs années.

Le projet de loi prévoir d'ajouter «un enseignement moral et civique [jusqu'au lycée], un parcours d'éducation artistique et culturelle et une éducation au numérique», et «l'enseignement obligatoire d'une langue vivante dès le cours préparatoire».