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« Journal d'un libraire qui ne croyait plus aux histoires » de Kevin Lecathelinais, Le libraire se cache

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« Journal d'un libraire qui ne croyait plus aux histoires » de Kevin Lecathelinais, Le libraire se cache

L’histoire d’un libraire qui déteste lire devient, sous la plume de Kevin Lecathelinais, une fable comique addictive sur la puissance des histoires, surtout lorsque l’on renonce à en connaître la fin. Le roman à lire d’urgence pour rire, mais aussi pour pleurer.

à 18h47

Pourquoi un homme qui fuit les livres presque autant que les êtres humains ouvrirait-il une librairie au beau milieu d’un village perdu ? Et pourquoi se mettrait-il en tête de vendre tous ses livres jusqu’au dernier, le plus rapidement possible, en limitant au maximum les interactions sociales et les nouvelles acquisitions ? Quel est son « plan » ? C’est la question que l’on se pose, en tournant frénétiquement les pages du livre de Kevin Lecathelinais, intitulé Journal d'un libraire qui ne croyait plus aux histoires (J’ai lu).

Lui-même libraire, passionné de bande dessinée, Kevin Lecathelinais signe un premier roman d’une originalité déconcertante : l’histoire de Vivian, un homme qui ouvre une librairie d’occasion dans un village charmant mais désert où il ne connaît personne. Son « plan » est « infaillible », d’après ce qu’il dit. Il repose sur une collection impressionnante de carnets dont il ne révèle rien à personne – pas même à nous, ses lecteurs et lectrices –, mais aussi sur un traumatisme passé qui l’a amené à se détourner des livres et s’en méfier plus que tout au monde.

Fable comique

Vivian, narrateur étourdi et mystérieux, nous apparaît dès les premières lignes, comme un personnage singulier, terriblement attachant, utilisant l’humour comme une carapace pour faire le malin et dissimuler son malaise social. À la manière d’une fable comique, le roman alterne entre le quotidien de la librairie et l’enfance de ce garçon solitaire, ignoré par ses camarades de classe, et éduqué par une mère qu’il adore, mais qui ne pense qu’à lire des livres jour et nuit.

Au fil de l’histoire, le village et le narrateur, tout aussi perdus l’un que l’autre, s’ouvrent aux rencontres inattendues et s’en trouvent profondément enrichis. Il y a Robert, le retraité jovial, clope au bec et accro au café qui ne lit jamais mais qui trouve en Vivian un complice irremplaçable. Il y a Marie-Anne, l’épouse de Robert au « rire contagieux », qui aurait rêvé d’être libraire. Et puis il y a Alice, la jeune adolescente au sac à dos violet qui transforme la librairie de Vivian en deuxième maison jusqu’à en connaître les moindres recoins, y débusquer de drôles de secrets et surtout jusqu’à y commettre un acte illégal et imprévisible – peut-être pour s’y attacher définitivement.

Mi-poétique, mi-hilarante, remplie de tendresse et de finesse psychologique, l’écriture de Kevin Lecathelinais met en lumière la lente irruption de l'humain dans la solitude de Vivian. Naviguant entre la comédie sociale et le récit initiatique, ce roman déploie une réflexion émouvante, à la manière d’un puzzle que l’on déchiffre tout doucement, sur la puissance des histoires – celles que l’on se raconte et celles que l’on ose parfois confier à d’autres, même lorsque l’on veut en effacer le début sans en connaître encore la fin !

Journal d'un libraire qui ne croyait plus aux histoires, de Kevin Lecathelinais, Le libraire se cache (J'ai lu, 320 pages)

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