Emprunter des livres depuis son smartphone, étudier l’installation de boîtes de retour, construire une bibliothèque de proximité dans le 20ᵉ arrondissement (Rue de Noisy-le-Sec), renforcer l’éducation aux médias et à l’information, ne pas dépasser un volume de 30% de documents désherbés envoyés au chauffage urbain… Alors que doit être bientôt présenté devant le Conseil de Paris le plan 2025-2029 pour les bibliothèques, Supap, la SGT et FO retoquent le projet et appellent à la grève vendredi 20 juin. 

Ouvrir le dimanche

Premier point qui interpelle les syndicats : harmoniser les horaires d’ouverture pour les rendre plus mémorisables par les habitants. Mais pour l’intersyndicale, terminer à 19h ne doit pas devenir la norme, et la fermeture des établissements à 18h le samedi et le dimanche est préconisée. Ce jour-là, les équipes des médiathèques du dimanche devraient être renforcées par des titulaires et récompensées par une prime de 200 nets pour compenser des surcoûts tels que les gardes d’enfants. La Ville ouvre la porte : l’ouverture le dimanche d’une bibliothèque par arrondissement nécessitera « la conduite d’un dialogue social et la mise en adéquation des moyens de fonctionnement des bibliothèques ».

Adosser les petites aux grandes

Deuxième point qui fâche : la taille des bibliothèques. « À l’avenir, une taille minimale (1 000 m²) devra être définie pour l’ouverture de tout nouvel équipement, afin que la bibliothèque propose une taille de collections suffisante et une offre de service qualitative et riche », propose la Ville. Quant aux bibliothèques « de quatre ou cinq agents, ce qui crée des collectifs de travail fragiles », elle souhaite les adosser à une grande bibliothèque à proximité.

Hors de question, pour les Supap, CGT et FO, qui craignent la mutualisation des effectifs et la perte d’autonomie des petits établissements. Les syndicats proposent plutôt de renforcer les équipes de quatre ou cinq par plusieurs postes supplémentaires.

L’intersyndicale demande par ailleurs de faire davantage vivre les CD et DVD en rendant leur emprunt gratuit, ou encore de ne pas augmenter le budget jeunesse au détriment d’autres sections.