Avec la proclamation du prix Femina 2025 attendu lundi 3 novembre, puis celles des prix Goncourt et Renaudot le mardi 4 et du Médicis le mercredi 5, les lauréats de la majeure partie des grands prix littéraires d’automne identifiés par Livres Hebdo pour leur aspect historique, après celui du Roman de l’Académie française décerné jeudi 30 octobre à Yanick Lahens, seront connus.
L'occasion d'examiner les performances commerciales réalisées par leurs prédécesseurs de 2024, dont les ventes cumulées s'élèvent à ce jour à 1 165 879 exemplaires, tous formats confondus.
Jacaranda en BD et film
Ainsi après l’obtention du prix Goncourt, Houris de Kamel Daoud (Gallimard) s’est aujourd'hui écoulé à plus de 450 000 exemplaires en grand format en France. La version poche se fait toujours attendre mais le service des droits étrangers de la maison du groupe Madrigall en a déjà cédé les droits dans 27 pays pour 26 langues. À ce jour 12 éditions étrangères ont déjà été publiées et 15 sont à paraître prochainement d’ici le premier semestre 2026. En promotion en Allemagne lors de la Foire de Francfort, l’auteur a participé à un dîner avec l’ensemble de ses éditeurs étrangers organisé par Gallimard.
Finaliste malheureux du Goncourt et heureux lauréat du prix Renaudot, Jacaranda de Gaël Faye (Grasset), légèrement devant Houris en termes de vente lors de la semaine littéraire de l’an dernier, a finalement été écoulé à près de 410 000 exemplaires en grand format et a dépassé les 30 000 exemplaires au Livre de poche depuis sa sortie le 1er octobre dernier. Concernant les droits étrangers, Grasset a cédé les droits dans 25 langues, avec plusieurs éditions internationales déjà parues, comme notamment les éditions allemande, espagnole, néerlandaise, avec présence, à chaque fois, de Gaël Faye pour soutenir la sortie. Une option en vue de l’adaptation cinématographique du roman a par ailleurs été cédée, ainsi que les droits d’adaptation sous forme de BD.
Le rêve du Jaguar : 2 prix et 19 traductions
L’an dernier, Le Rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy (Rivages) a été couronné deux fois (Femina et Roman de l’Académie française 2024), ce qui lui a permis de dépasser en France les 204 000 ventes en grand format et de dépasser les 40 000 copies en poche depuis sa sortie le 20 août chez le même éditeur, selon NielsenIQ BookData. Quant aux cessions de droits de traduction, elles s'élèvent à ce jour à 19 langues. Le roman a déjà paru dans six d’entre elles (italien, allemand, espagnol dans le monde, portugais au Portugal, catalan, bulgare et roumain) ; il paraîtra dans trois de plus d'ici la fin de l'année : anglais (monde), arabe (monde) et russe.
Enfin, le titre lauréat du prix Médicis 2024, Ann d’Angleterre de l’ancienne collaboratrice de Livres Hebdo Julia Deck, paru au Seuil, s’est écoulé à quelque 22 000 exemplaires grand format et près de 5 000 en poche aux éditions Points depuis sa sortie fin août dernier. L’agence Astier-Pécher qui gère les droits en a cédé à ce jour en cinq langues : l’italien, l’arabe, l’allemand, le roumain et le turc.
Le palmarès des ventes des grands prix d’automne 2024
1er) Houris de Kamel Daoud, Gallimard (prix Goncourt) : 452 821 ex. en grand format. Total : 452 821 ex.
2e) Jacaranda de Gaël Faye, Grasset : 409 667 ex. en grand format et 30 564 ex. en poche. Total : 440 231 ex.
3e) Le Rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy, Rivages (Grand prix du roman de l’Académie française et prix Femina) : 204 672 ex. en grand format et 41 439 ex. en poche. Total : 246 111 ex.
4e) Ann d’Angleterre de Julia Deck, Seuil (prix Médicis) : 21 817 ex. en grand format et 4 899 ex. en poche. Total : 26 716 ex.
