Livre d'occasion

Droit de suite des auteurs dans le livre d'occasion : « On revient au bon sens », salue Hervé Rony (Scam)

Hervé Rony, tout à gauche, discute avec le président Emmanuel Macron et des représentants de l'interprofession du livre, le 11 avril 2025 au Grand Palais lors du Festival du livre de Paris - Photo Olivier Dion

Droit de suite des auteurs dans le livre d'occasion : « On revient au bon sens », salue Hervé Rony (Scam)

Le directeur général de la Scam Hervé Rony salue l’avancée politique établie sur le droit de suite des auteurs sur le livre d’occasion et appelle à une approche pragmatique.

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Par Éric Dupuy
Créé le 12.04.2025 à 17h51

Livres Hebdo : Le gouvernement ouvre la voie à un droit de suite pour les auteurs sur la revente de livres d’occasion. Quelle est votre première réaction ?

Hervé Rony : C’est très positif. Ce n’était pas du tout acquis encore il y a quelques jours. Que Rachida Dati et le ministère examinent sérieusement l’idée d’un droit d’auteur rattaché à la revente, c’est une très bonne nouvelle. C’est, selon moi, la meilleure piste possible. Les autres solutions qu’on a vues – des taxes obligatoires ou volontaires – sont bancales. On marchait un peu sur la tête. Là, on revient au bon sens : le droit d’auteur.

Certains acteurs du secteur, notamment les libraires, regrettent un manque de concertation. Partagez-vous cette inquiétude ?

J’ai échangé avec des représentants de plateformes de revente, eux disent qu’il n’y a pas eu de concertation globale. C’est vrai. Mais pour moi, cette première étape est nécessaire : valider la faisabilité du mécanisme. Si on commence à tout vouloir discuter avant de savoir si juridiquement c’est possible, on tourne en rond. On a besoin d’un point d’entrée clair, et ensuite, oui, on ouvrira la concertation avec toute la filière : plateformes, libraires, auteurs, éditeurs… Mais dans le bon ordre.

Comment voyez-vous le rôle des auteurs et de leurs représentants dans la suite des discussions ?

Il y aura forcément des négociations sur le taux mais ce n’est pas pour tout de suite. Attention : si on commence à poser dès maintenant toutes les conditions et les exceptions, on ne s’en sortira pas. Est-ce que le bouquiniste sur le quai de Seine sera concerné ? Peut-être pas. On verra. Ce qu’il faut, c’est ne pas vouloir tout résoudre d’un coup. Concentrons-nous sur la question principale : est-ce qu’un droit de suite est possible ? Si oui, on pourra tirer tous les fils après.

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