Décidée hier, dans la foulée de la publication du jugement, la grève a mobilisé tous les employés de Sauramps Odyssée, qui n’a pas ouvert, de l’entrepôt de Mauguio, qui ne fait pas partie du périmètre repris par Le Furet du Nord, ainsi que tous les libraires et hôtesses de caisse présents jeudi sur le site du Triangle (Montpellier) et "solidaires des collègues qui vont être licenciés."
Colère et incompréhension
"La décision de justice concernant le dossier de reprise du groupe Sauramps est tombée […] tel un couperet […] ce qui génère colère et incompréhension", indiquent dans un communiqué les salariés qui pointent le fait que tous les protagonistes du dossier – mandataire, administrateur, représentants du personnel, procureur et président du tribunal – ont "affirmé leur préférence pour le dossier Amétis". Porté par l’architecte François Fontès et Bertrand Barascud, ce dossier proposait notamment la reprise de la librairie Sauramps Odyssée et le maintien de 94 postes contre 57 pour le Furet.
Outre la colère, ce mouvement de grève a aussi pour but de faire pression sur le procureur du tribunal et sur Jean-Marie Sevestre, ex P-DG du groupe, qui peuvent faire appel du jugement, une procédure toutefois non suspensive. Dans un discours devant les salariés, tenu le 28 juin, Jean-Marie Sevestre aurait laissé planer cette éventualité.