Essai/Royaume-Uni 7 février Timothy Morton

Puisque le réchauffement climatique a déjà entraîné la sixième extinction de masse, il est urgent de repenser notre place sur Terre. Dans l'hypothèse d'une fin du monde, à supposer qu'elle n'ait pas déjà eu lieu, il est plus utile de s'intéresser au monde qu'à la fin. C'est, en résumé, le propos décapant de Timothy Morton. Pour ce trublion, qui enseigne à la Rice University (Texas) la philosophie, mais aussi la littérature, les arts et les sciences doivent nous aider à comprendre le réel et non à le contourner par des concepts. Vouloir un monde plus vert ne sert qu'à évacuer une mauvaise conscience avec des mots piégés comme environnement, local ou bio. Dans ce livre percutant, qui inaugure une nouvelle collection d'essais chez Zulma, Timothy Morton suggère de relativiser la toute-puissance de l'homme et de se débarrasser du concept de Nature comme territoire romantique de la chlorophylle et du grand air. Il explique également notre nouveau rapport aux « hyperobjets » comme les sacs plastiques ou les déchets nucléaires. En trois chapitres menés tambour battant, cette pensée écologique invite à moins de nature pour plus de conscience. A chacun d'en faire ou non une tragédie.

Timothy Morton
La pensée écologique - Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cécile Wajsbrot
Zulma
Tirage: 6 000 ex.
Prix: 20 euros ; 272 p.
ISBN: 978-2-84304-841-8

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