Selon les médias chinois, cet autodafé fait partie d'un processus de "nettoyage et de destruction" concernant les ouvrages interdits par une directive du ministère de l'Education. Le texte vise à "créer un environnement sain et sécurisé pour l'apprentissage". Etaient ciblés les livres qui mettent en danger la sécruité nationale, endommagent la paix sociale ou l'honneur national et ceux qui promeuvent la superstition ou des valeurs "incorrectes".
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— Michael Anti (@mranti) December 8, 2019
Un douloureux passé
La photo publiée par la bibliothèque de Zhenyuan a suscité une vague de critiques de la part des internautes chinois. Ils ont dressé un parallèle entre cet événement et l'époque de la dynastie Qin (221 av. J.-C. - 207 av. J.-C.), lorsque les livres jugés déplaisants ou trop critiques du pouvoir étaient brûlés avec leurs auteurs, dans le but de contrôler la population et de légitimer le régime. De nombreux intellectuels ont même été enterrés vivants.
Dans un éditorial censuré, le magazine Beijing News remarque que "la manière dont une société traite ses livres est un indicateur de son attitude envers la connaissance et la civilisation. Comment cela a-t-il pu arriver ?" Sur le réseau social chinois Weibo, les internautes ont également fait part de leur stupeur : "C'est horrible. D'abord vous diabolisez les intellectuels, puis vous brûlez des livres. Est-ce à nouveau la Révolution Culturelle ?", s'interroge l'un deux, en référence aux années 1960 et 1970, lorsque le régime de Mao Zedong a férocement réprimé une partie de l'intelligentsia chinoise.