Du 30 janvier au 2 février 2014. Franck Bondoux, délégué général du 41e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), a promis une édition ouverte sur le monde. La programmation portera l’empreinte de la nouvelle direction artistique, assurée par un comité composé d’Ezilda Tribot, Stéphane Beaujean et Nicolas Finet depuis que, à l’issue de la dernière édition de la manifestation, Benoît Mouchart, le directeur artistique depuis dix ans, a démissionné pour prendre la direction éditoriale de Casterman. Les trois membres du comité, qui connaissent bien les rouages du festival, ont d’ores et déjà impulsé quelques changements. Le Quartier jeunesse revient en centre-ville, au musée et au conservatoire d’Angoulême. Pour sa part, Nicolas Finet entend ouvrir davantage la manifestation au continent asiatique et au manga avec des invités tels que Suehiro Maruo et Atsushi Kaneko.
L’une des expositions phares sera consacrée à « Tardi et la Grande Guerre », tandis qu’une autre célébrera les 50 ans de Mafalda, le célèbre personnage du dessinateur argentin Quino. La présidence du grand jury, qui attribuera les Fauves d’Angoulême, revient au dessinateur satirique Willem, grand prix de la Ville d’Angoulême 2013, qui a dessiné l’affiche.
Cultura, qui avait noué un partenariat avec le FIBD, abandonné par la Fnac quelques semaines seulement avant le début du festival 2013, renforce sa collaboration, notamment par le parrainage et la promotion de la sélection officielle (1).
La plateforme de financement participatif KissKissBankBank s’engage auprès du festival. Vincent Ricordeau, l’un des fondateurs du site, souligne que « sur les 10 millions d’euros récoltés depuis la création de KissKissBankBank, seuls 50 000 euros sont passés sur des projets de BD ». Les difficultés de financement sont en effet récurrentes. Fin 2013, les organisateurs se sont opposés au conseil général de Charente qui souhaitait n’accorder sa subvention de 120 000 euros qu’à la condition qu’une exposition commune entre le festival et la Cité de la BD soit réalisée. Et la conférence de presse parisienne de lancement de la manifestation a été troublée par l’intervention de Jean-Louis Gauthey, responsable des éditions Cornélius, qui, face au parterre de journalistes, a regretté que « le festival synthétise autant de rancœurs et de mauvais esprit ». Faisant allusion à un article de La Charente libre qui mentionnait la baisse des subventions accordées au FIBD, l’éditeur a invité à la bienveillance et à l’arrêt des prédictions quant à la mort du festival.Souen léger, M. P.
www.bdangouleme.com
(1) Voir aussi, sur Livreshebdo.fr, « Le Festival d’Angoulême dévoile ses sélections 2014 ».