Ce rendez-vous avait, durant des années, rythmé la vie des professionnels jusqu'à sa suppression en 2013 en raison des difficultés d’Actissia, alors confronté à la débâcle de ses librairies Chapitre. Son retour se veut un signe fort pour le nouveau dirigeant qui a accueilli, dans les salons de l’hôtel Bristol, plus d’une centaine d’éditeurs dont de nombreux patrons de maisons parmi lesquels Alain Kouck (Editis), Francis Esménard (Albin Michel), Louis Delas (Ecole des loisirs), Michel Lafon (Michel Lafon Publishing).
L’occasion pour cet entrepreneur discret de se présenter en rappelant son parcours professionnel et surtout d’évoquer la nouvelle stratégie du groupe Actissia, qu'il avait dévoilée à Livres Hebdo avant l'été. Dans un discours où perçait l’émotion, il a annoncé un recentrage fort sur le livre avec "l’ambition de retrouver dès 2020 les niveaux d’activité d’avant la dégringolade."
Rappelant les forces du groupe, dont "un réseau de 200 boutiques, une logistique intégrée, un centre de contacts, un personnel remobilisé", il a mis en avant l’intérêt que peuvent avoir pour Actissia les activités qu’il mène par ailleurs, via sa société ITS, dans les domaines de la robotique, des objets connectés, de l’intelligence artificielle et du big data.
Avec la mise en place d'un nouveau business model, Adrian Diaconu se montre convaincu de pouvoir relancer le groupe, qui, outre France Loisirs, compte le club Le Grand livre du mois et le site Chapitre.com. Pour son dernier exercice, Actissia avait réalisé un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros, contre 500 millions il y a cinq ans.