« On ne peut pas laisser [le livre] en l’état », a déclaré Bernard Fixot sur RTL à propos de Survivre avec les loups, au lendemain des déclarations au quotidien belge Le Soir de l’auteure Misha Defonseca, reconnaissant avoir inventé son histoire.

Propriétaire des droits mondiaux du livre, le P-DG de XO (groupe Editis) étudie les conséquences de cette affaire et devrait se prononcer lundi sur les suites qu’il entend lui donner.

L’adaptation cinématographique de cette histoire par Véra Belmont, sortie mi-janvier sur les écrans, a relancé l’intérêt pour le livre, réédité fin décembre en grand format chez XO.

Il figure actuellement à la 25^e place de notre classement hebdomadaire des meilleures ventes d’essais et documents, tandis que son édition chez Pocket est 6e du palmarès des poches, et 16^e du Top 20.

Misha Defonseca présentait comme autobiographique ce récit d’une petite fille juive qui avait parcouru 3 000 kilomètres à pieds à travers l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale et avait été adoptée par des loups.

Elle affirme au Soir que c’est Jane Daniel, une éditrice américaine, qui l’avait convaincue de publier ce récit en 1997. Bernard Fixot, alors président de Robert Laffont, l’a acheté et publié dans la collection « Vécu » en septembre de la même année.

En 2005, le livre repris sous sa marque XO s’était classé en 18^e position des meilleures ventes d’essais et documents.

Pour Bernard Fixot, il s’agit « toujours d’une très belle histoire, c’est un roman. Evidemment, c’est tromper les gens de dire que c’est une histoire vraie », a-t-il déclaré le 29 février sur RTL.

Il a également affirmé qu’il ne poursuivrait pas en justice l’auteure belge, résidant aux Etats-Unis. « Elle va payer très cher tout cela. Je me sens coupable de ne pas avoir tout vérifié. Mon métier d’éditeur, c’est de donner la parole aux gens. Si je ne les crois pas je ne fais pas le livre. Quand j’adhère à leur histoire, je fais le livre ».